Le Premier Ministre chinois, Li Kejiang, qui est parti pour une tournée dans 4 pays africains ce dimanche, a reconnu que les relations avec le continent noir se faisaient « dans la douleur ». Sont notamment montrées du doigt les conditions de travail dans les usines où la Chine a investi.
Photo: M.Li avait déjà fait un voyage en Afrique l’an passé (Archive REUTERS).
PÉKIN – Dans un communiqué publié par l’agence Xinhua, M.Li a exhorté les entreprises chinoises de suivre strictement les lois et les règles des pays où elles investissent.
L’an passé, le commerce entre l’Afrique et la Chine a atteint un montant de 210 milliards de $US. Il y a 2 500 entreprises chinoises opérantes en Afrique, selon Xinhua. Des tensions existent notamment autour d’histoires de bâtiments construits sans règles de sécurité, ou des manques de respects des lois locales sur l’emploi. La Chine fait aussi face à de nombreuses accusations de « colonisation moderne ».
« Je veux rassurer nos amis africains du sérieux de l’investissement chinois qui ne vise pas une colonisation du continent, et qui n’autorisera pas que ce genre de pratique réapparaissent en Afrique », a indiqué M.Li.
L’an passé, le gouvernement de Zambie avait repris le contrôle d’une mine de charbon contrôlée par une compagnie chinoise déclarant que les dirigeants ne s’occupaient pas de la sécurité, de la santé de leurs travailleurs, ni de l’environnement. En 2010, dans cette mine, deux travailleurs étaient morts, et des dirigeants chinois accusés de les avoir abattus de sang froid, une information qui avait mené à des manifestations violentes ou un travailleur chinois était mort.
M.Li et sa femme Chen Hong, vont d’abord aller en Éthiopie, puis au Nigéria, en Angola et au Kenya, et ce pendant une semaine •
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