Le gouvernement japonais compte demander à la Chine de payer des dédommagements suite aux dégâts subis par ses missions diplomatiques prises pour cibles durant les dernières manifestations anti-japonaises dans le pays.
Photo: manifestation anti-japonaise à Pékin mardi dernier (Belga).
PÉKIN (Agences) – « Nous avons l’intention de demander des compensations pour les dégâts subis par nos missions », a déclaré jeudi le secrétaire du cabinet Osamu Fujimura. Les pertes et dommages occasionnés à des privés (restaurants, concessions automobiles, etc) relèvent de la loi chinoise, a-t-il précisé. La décision, la semaine dernière, du gouvernement japonais de nationaliser des îles revendiquées par Pékin en mer de Chine orientale a mis le feu aux poudres et provoqué pendant une semaine des manifestations antijaponaises, parfois violentes, dans plusieurs villes chinoises.
Depuis plusieurs semaines, les deux pays se livrent à des démonstrations intransigeantes autour du petit l’archipel des Senkaku, revendiqué par Pékin sous le nom de Diaoyu. Ces îles se situent à environ 200 km à l’est des côtes de Taiwan, qui le revendique également, et à 400 km à l’ouest de l’île d’Okinawa (sud du Japon).
Alors que Pékin semble avoir décidé de mettre un terme à ces manifestions visant Tokyo, le secrétaire du gouvernement japonais a pour sa part annoncé un geste de conciliation: « le premier ministre envisage de nommer un envoyé spécial dans le cadre des efforts de notre gouvernement de régler ce dossier calmement par des voies diplomatiques », a indiqué M. Fujimora. Il a toutefois indiqué que personne n’avait encore été désigné et que le format de la mission n’avait pas encore été décidé.
En marge de ces manifestations récentes, la voiture de l’Ambassadeur des Etats-Unis à Pékin a été fortement endommagée ce mercredi par des personnes non-identifiées, sans que l’on sâche si cet acte est à relier aux tensions entre la Chine et le Japon. Le diplomate, Gary Locke, n’a pas été blessé •