Il n’y a pas eu de nouvelles violences depuis jeudi. Pendant trois jours à partir de mardi, une vague de violences avaient touché 22 des 63 provinces vietnamiennes, poussées par le déploiement d’une plateforme pétrolière par la Chine près d’îles disputées.
Photo: l’entreprise taïwanaise Alhonga fortement endommagée ce vendredi dans la Province de Binh Duong (REUTERS).
HANOI (Vietnam) – Plus de 400 usines et entreprises « chinoises » ont été endommagées (elles incluent des usines chinoises, taïwanaises, singapourienne et même malaisiennes). Durant ces violences deux travailleurs chinois ont été tués, selon le Ministère des Affaires Etrangères vietnamien.
De nombreux chinois (et autres nationalités sinophones) se trouvant toujours au Vietnam restent discrets par peur de nouvelles violences. Des manifestations sont toujours prévues pour ce dimanche.
Ces 1 400 arrestations ont eu lieu dans le Sud et le Centre du Vietnam, selon le quotidien « Thanh Nien », le journal officiel du Parti Communiste de la Ligue des Jeunes.
La Chambre de Commerce taïwanaise de Hanoi a appelé ses membres à mettre en place des drapeaux vietnamiens au fronton de leurs usines et bureaux, et de retirer tous les signes chinois visibles depuis l’extérieur. Beaucoup d’usines attaquées étaient en fait taïwanaises et non pas chinoises.
La bataille de mots continue cependant entre Pékin et Hanoi, augmentant les peurs de violences réciproques en Chine. Le Premier Ministre vietnamien Nguyen Tan Dung, a demandé aux citoyens de défendre la souveraineté nationale, mais en accord avec les lois. Il a ajouté: « on ne peut permettre des actions extrémistes qui pourraient mettre en danger l’intérêt et l’image du pays ».
Le Chef de l’Armée de Libération Populaire chinoise, le Général Fang Fenghui, a pour sa part indiqué que la Chine allait continuer la construction de la plateforme pétrolière. « Nous ne voulons aucun problème, nous ne cherchons pas les problèmes, mais nous ne sommes pas impressionnés », a-t-il indiqué à son homologue américain, le Général Martin Dempsey.
Ouyang Yujing, directeur-général du Département aux Affaires Océaniques du Ministère des Affaires Etrangères chinois, a indiqué que le Vietnam avait envoyé 60 navires dans les eaux autour de la plateforme. Il a indiqué que ces navires avaient chargé des navires chinois plus de 500 fois le 2 Mai dernier.
M.Ouyang a rappelé par ailleurs que le Vietnam possède 57 plateformes pétrolières et gazières dans des eaux disputées dont 37 plateformes de forage à quelques encablures des îles Paracel.
Ces îles sont disputées entre la Chine, le Vietnam et Taiwan •
Stella Ke 柯美玉 | |
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