Des activistes des Droits de l’Homme américains doutent de la totale transparence des examens médicaux de l’ancien Président Chen Shui-bian (陳水扁), notamment parce que l’hôpital où il a été assigné a de fortes accointances avec le gouvernement actuel.
Photo: Hans Wahl (gauche) et Harreld Dinkins ce samedi à Taipei .
TAIPEI 臺北 – Hans Wahl et Harreld Dinkins, deux membres du Centre américain d’Action pour les Droits de l’Homme (HRAC) ont indiqué que la décision du Ministère de la Justice de transférer Chen Shui-bian (陳水扁) au Veterans General Hospital de Taipei, qui est géré par la Commission gouvernementale des Anciens Combattants, est questionnable.
« Le transfert dans un hôpital militaire pose problème quant au degrés d’indépendance réel qu’il peut y avoir dans ce dossier », a indiqué M.Wahl. Selon les activistes le professionnalisme des docteurs n’est pas en cause, mais le prisonnier se doit d’avoir confiance dans les examens médicaux qui sont exercés. L’accord d’Athènes sur les Services Médicaux des prisonniers précise que ‘les jugements médicaux sont basés sur les besoins des patients et prennent la priorité sur tout autre affaire’ « .
Après avoir visité l’ancien Président, M.Dinkins a indiqué qu’il avait été choqué de le rencontrer. « Il n’est même plus l’ombre de lui-même », a-t-il précisé, indiquant qu’il avait un dysfonctionnement de la parole, une sorte de désorientation permanente et un taux inhabituel de fatigue. L’ancien Président a été condamné à 17,5 ans de prison pour corruption. Il a été transféré au Veterans Hospital de Taipei suite à des problèmes respiratoires et circulatoires.
« Nous sommes déçus » a indiqué M.Wahl, précisant que le HRAC avait rencontré des officiels de la justice en début de semaine et qu’ils avaient fait preuve de compassion en semblant vouloir prendre davantage soin de l’ancien Président. En réponse, la Prison de Taipei a indiqué dans un communiqué que « l’hôpital a été choisi car il possède un équipement et des services modernes et avancés, notamment une zone de neurologie et psychiatrie à la pointe de la modernité (…) la décision a été prise jeudi à 21h, au contraire, nous sommes très préoccupés par la santé de Chen Shui-bian (陳水扁) ». L’hôpital a également rappelé que la loi taïwanaise n’autorisait pas les prisonniers à choisir leur hôpital ou leur docteur pour traitement.
Établi en 1994, le HRAC est une organisation à but non lucratif qui travaille sur des problèmes liés à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et a grandement aidé le leader de l’opposition birmane Aung San Suu Kyi •