Le caïd plaide coupable pour le meurtre de 13 marins

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Le chef d’un gang accusé d’avoir comploté pour le meurtre de 13 marins chinois sur le fleuve Mékong l’an passé, a plaidé coupable lors de son procès dans le Sud-Ouest de la Chine, selon les médias d’état ce samedi.

Photo: Naw Kham ce vendredi soir lors de son procès à Kunming (Xinhua).

PÉKIN – Le procès de Naw Kham, chef d’un gang basé dans l’Etat de Shan en Birmanie et 5 autres membres, sont passés en jugement ce vendredi à Kunming, selon l’agence officielle chinoise Xinhua. Les 13 marins ont été tués l’an passé, en octobre, dans le raid de deux cargos chinois qui croisaient sur le Mékong. Au départ, cette attaque ressemblait fort à une expédition de groupes appartenant au Triangle d’Or, une zone de la région, connue pour sa production de drogue.

Les procureurs chinois ont accusé les six suspects d’homicide intentionnel, de trafic de drogue, de kidnapping et de détournement, selon Xinhua. Les suspects, tous étrangers ont été déportés en Chine en mai de cette année. Tous les six ont plaidé coupable, même si le chef, avait originellement crié son innocence au début du procès qui a commencé jeudi. La cour devrait annoncer sa sentence à une date ultérieure. La Cour du Peuple de Kunming, où le procès a eu lieu, n’était pas en mesure, samedi de fournir plus de détail.

L’incident qui s’est produit l’an passé avait fait naitre un sentiment de colère en Chine, Pékin rappelant ses envoyés diplomatiques en Thaïlande, au Laos et en Birmanie et demandant aux trois pays de trouver les coupables (la zone du triangle d’or s’étend sur ces trois pays: Ndlr). Les médias chinois ont récemment indiqué que 9 soldats de Thaïlande, pourraient être inquiétés dans l’affaire, et que la police militaire thaïlandaise enquête actuellement.

Le gang dont Naw Kham était le chef compte plus de 100 membres, et est suspecté de kidnappings, de meurtres et d’autres crimes le long du Mékong notamment de trafic de drogue. Après ces meurtres, la Chine a fait accompagner ses bateaux de patrouilles armées sur le Mékong, qui reste une autoroute fluviale importante à travers la province chinoise du Yunnan, vers les pays de l’ex péninsule indochinoise •