Renforcement des contrôles des professeurs étrangers pour contrer d’éventuels pédophiles

Pékin a publié ce mardi de nouvelles mesures pour surveiller les professeurs étrangers travaillant dans la capitale, après des scandales pédophiles l’an passé à Pékin, Shanghai et Nanjing.

Photo: Neil Robinson (médaillon) arrêté en Avril 2013 à Pékin alors que la Police britannique le recherchait depuis des années pour actes pédophiles. Il enseignait à la Beijing World Youth University (DR).

PEKIN 北京 – Depuis Avril dernier, les autorités travaillent à cette nouvelle régulation après que deux enseignants étrangers aient pu, alors qu’ils avaient un casier judiciaire pour pédophilie, enseigner en Chine.

Les nouvelles règles, qui rentreront en vigueur le 31 Octobre prochain visent à augmenter les vérifications. Les aspirants professeurs devront aussi prouver une expérience dans l’enseignement d’au moins 5 ans avant de travailler dans les écoles et universités de Pékin, selon le ‘Beijing Daily’ de ce mardi.

Les futurs professeurs sans expérience, devront être au moins titulaire de diplôme linguistiques comme le TEFL (Enseignement de l’Anglais comme Langue Etrangère), TESL (Enseignement de l’Anglais comme Seconde Langue), TESOL (Enseignement de l’Anglais à des Etudiants non-anglophones), TKT (Test d’Aptitude à l’Enseignement) ou le CELTA (Certificat d’Enseignement de l’Anglais à des Adultes).

Tous les étrangers cherchant des postes autres que l’enseignement, devront prouver au moins d’un diplôme de second cycle universitaire, et de deux années d’expérience dans leur domaine.

Les étrangers enseignants leur langue maternelle sont très recherchés par les étudiants qui désirent rapidement améliorer leurs aptitudes. Le ‘Beijing Daily’ rappelle dans son article de ce mardi qu’il y a eu dans le passé des problèmes avec des enseignants étrangers dont le passé n’avait pas été vérifié. Il y a actuellement une demande croissante d’enseignants de langues étrangères en Chine, et spécialement à Pékin.

Le ‘Beijing Daily’ rappelle également qu’un professeur ne sachant pas enseigner crée un désintérêt croissant chez ses étudiants pour la langue enseignée. Plus de 37 000 étrangers, principalement provenant d’Australie, des Etats-Unis, du Japon, de Corée du Sud et d’Allemagne, travaillent actuellement comme professeurs de langue à Pékin.

En Avril dernier, la Police pékinoise avait arrêté Neil Robinson, 46 ans, pour un simple contrôle de visa expiré. En examinant son dossier, il est alors apparu qu’il était recherché depuis 4 ans par la Police britannique dans une affaire de pédophilie. Il avait enseigné sans être inquiété, pendant tout ce temps au sein de la Beijing World Youth Academy, une école internationale de Pékin. Quelques semaines après, un américain, dont la Police n’a jamais révélé le nom, avait été arrêté et extradé après avoir travaillé plus de 5 ans dans une école de langue à Nanjing, alors qu’il était  recherché pour pédophilie dans l’Illinois. Enfin en Juin dernier, à Shanghaï,  la Police a arrêté un professeur américain de 32 ans, enseignant à l’école française, pour avoir de manière répétée harcelé sexuellement six enfants dans la bibliothèque ou d’autres endroits de l’école. Il les forçait également à se déshabiller, et les frappait [voir notre article du 07/06/2013: Ndlr] • http://www.iw2c.net/TaipeiSoir/?PAGE=article&NUMERO=5727

Sunny Chen 陈雅琦
Correspondante à Pékin
sunny.chen[at]taipeisoir.net

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