La Chine a appuyé, une fois de plus, sa souveraineté sur le territoire sacré que représente les Diaoyu, dans les discussions entre les deux délégations des Affaires Etrangères, a annoncé mercredi matin Xinhua. Pour le moment, les deux pays, cordialement, campent sur leurs positions.
Photo: les deux ministres, Yang Jiechi (gauche) et son homologue Koichiro Gemba lors d’une précédente rencontre, en Avril (AP).
PEKIN 北京 / TOKYO (Agences) – Le Ministre japonais, Koichiro Gemba a demandé ce mercredi à la Chine de calmer « ses ardeurs » durant une heure de discussions intenses, selon ses dires, sur le problème posé par les Diaoyu, qui ont semé de violentes protestations en Chine ce mois-ci, et ont menacé durablement les relations entre les deux grands asiatiques, a indiqué l’agence officielle japonaise, Kyodo News. Quant à Xinhua, l’agence officielle chinoise, elle a précisé que Yang Jiechi avait réitéré la position ferme de la Chine sur le problème des Diaoyu, qui sont un « territoire sacré chinois » depuis des millénaires.
Osamu Fujimura, le Secrétaire en Chef du cabinet nippon, a indiqué ce mercredi à Tokyo, lors d’une conférence de presse, que les deux côtés acceptaient de continuer les discussions. « Il n’y a pas de magie en termes de diplomatie étrangère. Nous devons continuer de discuter pour trouver un terrain d’entente commun », a précisé M.Fujimura.
Les relations entre la Chine et le Japon se sont considérablement détériorées ce mois-ci après que le gouvernement japonais ait acheté auprès de particuliers, trois des îles formant l’archipel des Diaoyu (Sensaku au Japon). Des manifestations anti-japonaises ont éclaté partout dans le monde chinois, mais furent très violentes en Chine continentale. Les rencontres entre diplomates chinois et japonais, à Pékin, mardi, et ce mercredi aux Nations Unies, montrent cependant que rien n’est perdu, et que Pékin ne veut pas voir la tension s’accélérer, ce qui pourrait conduire à une rupture.
« La décision japonaise d’acheter ces îles est une grosse violation du territoire souverain de la Chine, un dénis des victoires passées, notamment du monde libre sur le fascisme en 1945, et un grave problème pour l’ordre mondiale post-1945″, a indiqué M.Yang, selon Xinhua. Le Japon pour sa part, précise que l’achat a permis d’éviter que le gouverneur nationaliste de Tokyo, Shintaro Ishihara ne s’empare de ces îles, ce qui aurait posé plus de problèmes, et que les canaux de négociations restaient complétement ouverts, à Tokyo.
Il y a quelques jours, la Chine a reporté une cérémonie qui devait marquer l’anniversaire du rétablissement, il y a 40 ans, des liens diplomatiques entre Pékin et Tokyo, mais un officiel de l’Association Economique sino-japonaise, a indiqué ce mercredi, que le Président de Toyota, Fojio Cho, le Président du lobby japonais en Chine, Hiromasa Yonekura et d’autres représentants chinois et japonais, membres de groupes d’amitié entre les deux pays, participeront à une soirée confraternelle jeudi soir à Pékin •