Wang Wen-chi, docteur à la retraite et surtout, survivant du bombardement atomique américain de Nagasaki au Japon, en Août 1945, est mort chez lui à l’âge de 98 ans.
Photo: archive CNA
KAOHSIUNG 高雄 – M.Wang est mort d’une septicémie chez lui, à Chiayi, dans le Sud de Taiwan, le 27 Janvier dernier, après une intervention chirurgicale pour soigner une inflammation des voies biliaires selon sa famille.
M.Wang était un jeune praticien taïwanais à Nagasaki quand le 9 Août 1945 à 11h02, la seconde bombe atomique lâchée par les américains sur le Japon, après celle d’Hiroshima 3 jours avant, explosa à 700 mètres seulement de l’hôpital où il travaillait comme interne.
Il fut sévèrement brûlé, mais fut traité comme tant d’autres, et pu un an après, repartir à Taiwan quasiment guéri. Considérant cette seconde chance comme un miracle, M.Wang vécu sans jamais développer aucun signe de dysfonctionnements à cause d’une éventuelle radioactivité. Il est le père de 7 enfants, en parfaite santé.
Son fils, Wang Po-tung, raconte que son père avait échappé deux fois à la mort, la première fois, à Nagasaki, et la seconde fois en 1947, lors des émeutes du 28 Février entre le gouvernement et des manifestants pro-démocratie. « Nous ne pensions pas qu’il pourrait mourir d’une septicémie, après tout il avait défié la mort par deux fois » •
Chen Fon-jen 陳佛仁 | |
Correspondant à Kaohsiung | |
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