Environ 80 tibétains et taïwanais ont pris part à la veillée aux chandelles organisée ce mardi soir à Taipei afin de commémorer le 56è anniversaire de l’invasion du Tibet par l’armée chinoise, appelant à plus d’autonomie et de liberté.
Photo: CNA
TAIPEI 臺北 – Les participants, dont certains étaient des moines tibétains en robes rouges, ont bravé la pluie au Chiang Kai-shek Memorial Hall (CKSMH 中正紀念堂) à Taipei (臺北), où ils étaient en liaison avec une autre veillée à Kaohsiung (高雄) et à Hong Kong.
Une affiche à Taipei montraient des images de tibétains s’immolant par le feu pour protester contre le contrôle brutal du Tibet. Sur le sol, avaient été disposées des bougies avec le slogan « Free Tibet ».
Peu de personnes participaient à cet évènement à Taipei quand il a été lancé il y a presque 10 ans, a indiqué Bari Dawa Tsering (達瓦才仁), président de la Fondation Religieuse tibétaine pour sa Sainteté Dalai Lama, basée à Taipei.
« Désormais, il y a de plus en plus d’étudiants et de non-bouddhistes participants, ce qui est très différent par rapport à il y a 10 ans », a-t-il indiqué. « De plus en plus de personnes sentent désormais que le problème du Tibet est aussi leur problème ».
M.Bari a indiqué que les organisateurs à Hong kong se sentaient très concernés, car ils savent que le présent du Tibet est le futur de Hong Kong. « Sous les règles chinoises, les menaces, les abus sont devenus quotidiens pour les tibétains, mais nombreux son ceux qui ont peur de l’élimination de leur langage, de leur culture et de leur religion ».
« Les enfants tibétains sont envoyés apprendre le chinois dans les écoles chinoises, et la langue tibétaine disparait peu à peu, si la langue disparait, il n’y aura plus de culture tibétaine, plus de religion tibétaine », a précisé M.Bari.
Thomas Tu, directeur du groupe Free Tibet d’étudiants taïwanais, a appelé à l’adoption d’une loi de protection des réfugiés dans le système taïwanais qui pourrait offrir plus d’aide aux réfugiés, leur permettre d’être soignés et de travailler. La plupart des tibétains vivant à Taiwan ont le statut de réfugiés. Il a aussi demandé au gouvernement d’inclure une charte des Droits Humains dans les relations entre la Chine et Taiwan, afin d’interdire l’entrée de l’île aux officiels chinois ayant violé les droits humains •
Teresa Jiang 江美莉 | |
Département Société | |
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