L’ancien Premier Ministre de la République de Chine (ROC 中華民國), Frank Hsieh (謝長廷), une des voix toujours très importante du parti d’opposition le DPP, a indiqué ce lundi que ses différentes rencontres avec des officiels chinois durant sa visite sur le continent depuis jeudi dernier, n’avaient pas été pré-arrangées, et qu’elles avaient été inattendues et de bonnes augures.
Photo: Frank Hsieh (謝長廷) à Pékin ce lundi .
PÉKIN – M.Hsieh a indiqué qu’il ferait une communication complète des résultats de sa visite en Chine après son retour à Taiwan prévu en fin d’après-midi ce lundi. « C’est un petit pas en avant », a-t-il déclaré à Pékin avant de se rendre à l’aéroport. Alors que le sujet de départ de sa visite en Chine était d’assister au Championnat Mondial de Cocktails à Pékin, en visite privée, M.Hsieh a utilisé cette opportunité pour rendre hommage à ses ancêtres dans la Province du Fujian.
A Pékin, M.Hsieh a rencontré Wang Yi (王毅), directeur du Bureau chinois aux Affaires Taiwanaises, avec qui il a discuté d’un « consensus constitutionnel » pour remplacer le « consensus d’une Chine, deux interprétations », signé par le gouvernement du Parti Nationaliste (KMT 中國國民黨) en 1992. Il a aussi participé à des discussions avec Dai Bingguo, membre du Conseil d’Etat chinois, avant de rencontrer Chen Yunlin, Président de l’Association semi-officielle pour les Relations dans le Détroit (ARATS 海峡两岸关系协会).
Durant sa rencontre avec M.Dai, il a exhorté Pékin d’autoriser Taiwan à être représenté dans les instances internationales. Liu Guoshen, Président de l’Institut de Recherches sur Taiwan à l’Université de Xiamen, dans la Province du Fujiann a précisé que la rencontre démontrait l’importance que Pékin attache à la visite de M.Hsieh. « Même si les positions de M.Hsieh sont loin des bases posées par Pékin, il y a de la place pour l’imagination entre les deux entités » a indiqué M.Liu, « il a cependant déjà réussi à accomplir une tâche difficile, celle d’obtenir certaines vues communes avec la Chine ».
Lee Yun-jie, professeur d’Administration Publique à l’Université Nationale de Taiwan (NTU 國立臺灣大學), a indiqué que le « consensus constitutionnel » était une idée proche du « consensus de 1992″, qui se base sur l’interprétation de ce que « Chine » veut dire pour le Continent et pour Taiwan. « Cependant, le mot ‘Chine’ est défini par rapport aux constitutions des deux côtés (…) il va surtout falloir construire une plate-forme de discussions entre le DPP et le Parti Communiste Chinois. La Chine ne fera pas de commentaire officiel tant qu’un consensus ne sera pas trouvé au sein du DPP » a indiqué M.Lee •