Le gouvernement n’a pas réussi à trouver un consensus afin de supporter la « Journée Internationale des filles » proposée par l’ONU, alors que l’Association ‘Garden of Hope’ lance une campagne.
Photo: des jeunes femmes du Bangladesh, des Philippines, de Mongolie et du Cambodge ont participé à la cérémonie organisée par la Fondation ‘Garden of Hope’, afin de promouvoir les droits des jeunes femmes (Yang Chiu-ying).
TAIPEI 臺北 – Le gouvernement n’a pas réussi à répondre favorablement à la demande d’un groupe civil et de quelques députés qui désiraient que le 11 octobre devienne journée « nationale des filles », afin de suivre la campagne lancée par l’ONU à ce propos. La directrice de ‘Garden of Hope’, Chi Hui-jung, a posté un message sur son Facebook, exprimant sa tristesse quant au manque de décision de la part du gouvernement.
Selon un communiqué du gouvernement, le Premier Ministre Sean Chen (陳冲) a précisé lors d’une rencontre hebdomadaire du gouvernement qu’il y avait encore de la marge pour protéger les droits des femmes et des filles à Taiwan, et que le gouvernement travaillait pour lutter contre la discrimination faite au sexe féminin. M.Chen reconnait que le gouvernement supporte fortement l’idée d’une « Journée des Filles » à Taiwan, mais que le cabinet n’avait pas réussi à trouver un consensus sur cette idée, « du moins cette année ».
Le communiqué rappelle également que lors d’une discussion gouvernementale, le 22 septembre dernier, sur les sujets sensibles de l’égalité des genres, le vice-Premier Ministre Jiang Yi-hua, qui présidait la rencontre, a décidé de reporter cette idée. M.Jiang a demandé que le gouvernement continue de délibérer sur le problème plus tard, du fait d’un manque de consensus parmi les participants pour le moment.
Quatre jeunes femmes, du Bangladesh, du Cambodge, de Mongolie et des Philippines, ont participé à la cérémonie organisée par la fondation pour essayer de se battre pour les droits des filles et des femmes, ce jeudi à Taipei. Vashwati Madhurima du Bangladesh a indiqué que les filles dans son pays, rencontraient souvent des problèmes tels que la discrimination, le harcèlement sexuel, la violence physique et les mariages forcés.
La jeune fille de 17 ans, a indiqué qu’une fois, elle était allé dans une maison où se déroulait le mariage d’un homme mûr avec une jeune femme mineure afin d’arrêter le mariage et convaincre son père. « Je lui ai dit que ce n’était pas bien, qu’elle devait aller à l’école », a indiqué Madhurima qui a déjà réussi à stopper quatre mariages de la sorte depuis trois ans. Sandrine Espago, des Philippines, a précisé que le harcèlement sexuel était un gros problème dans son pays, et qu’elle venait à Taiwan pour en parler. « Même dans les pays asiatiques développés, l’amour propre des filles est toujours heurté par des standards physiques dans les publicités », a indiqué Mme Chi. Elle a déclaré espérer que des campagnes de préventions pourraient améliorer les droits des femmes en Asie •