Taiwan continue les pourparlers avec le Japon pour obtenir des excuses envers les taïwanaises forcées à l’esclavage sexuel durant la Seconde Guerre Mondiale par l’Armée Japonaise, dénommées par le terme de « femmes de réconfort ».
Photo: libération de camps de femmes de réconforts en 1945 – archives CNA
TAIPEI 臺北 – « La position de la République de Chine (ROC 中華民國) , est la même depuis longtemps, nous souhaitons des excuses formelles et des compensation pour les femmes de réconfort taïwanaises ou leurs descendants » a indiqué le Porte-parole du Bureau Présidentiel, Charles Chen (陳以信) ce lundi.
« Le gouvernement s’en tiendra toujours à cette position afin de continuer les pourparlers avec le Japon et afin d’apporter aux victimes justice et dignité » a-t-il indiqué.
M.Chen a rappelé cette position après que le Japon et la Corée du Sud soient tombés d’accord ce lundi à Séoul. Selon cet accord, le gouvernement de Tokyo versera environ 1 milliard de Yens japonais (273 millions de NT$) à une fondation installée par le gouvernement sud-coréen pour les « femmes de réconfort » et Shinzo Abe fera officiellement des excuses à toutes les victimes de ce temps de guerre en sa qualité de Premier Ministre.
M.Chen a dit que le Ministère des Affaires Étrangères (MOFA 中華民國外交部) a souvent indiqué que toutes actions positives japonaises à propos des femmes de réconfort des autres pays devraient être étendues aux victimes taïwanaises.
Le Président Ma a déjà exprimé ses inquiétudes concernant la question depuis qu’il fut Ministre de la Justice il y a presque vingt ans. Il avait à l’époque permis de récupérer quelques 38 millions NT$ pour aider les victimes à entamer une procédure contre le Japon, a rappelé M.Chen.
Le MOFA a indiqué qu’il avait déjà demandé au bureau représentatif de la République de Chine (ROC 中華民國) au Japon de demander une consultation avec le gouvernement japonais dans les semaines à venir sur la question.
Une fois qu’il recevra une réponse formelle, il l’étudiera avec toutes les agences gouvenrmentales en charge, a indiqué le ministère.
En attendant, un groupe de femmes a dit il a espéré que les excuses formelles et la compensation du gouvernement japonais s’étendront Taïwan et d’autres pays pris pour victime.
Kang Shu-hua (康淑華),, directrice-exécutif de la Fondation de Défense des Femmes de Réconfort de Taiwan a indiqué ce lundi que la fondation réclamait depuis longtemps au gouvernement japonais d’admettre que le système des femmes de réconfort a existé, afin de faire des excuses formelles et fournir une compensation raisonnable. « L’accord atteint entre le Japon et la Corée du Sud représente un grand progrès » a souligné Mme Kang.
Selon la fondation, environ 2 000 taïwanaises ont été transformées en esclaves sexuels pendant la Seconde Guerre Mondiale, et 58 survivantes se sont manifestées à la fin des années 90 pour exiger des dédommagements. Après plus de 20 ans de négociations, cependant, plusieurs de ces anciennes femmes de réconfort sont mortes et seulement quatre d’entres-elles vivent encore •
Teresa Jiang 江美莉 | |
Département Société | |
teresa.jiang[at]taipeisoir.net | |