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Le Japon doit reconnaître l’existence d’une dispute autour de la souveraineté des îles Diaoyu, a indiqué Stephen Chen, ancien représentant de la République de Chine (ROC 中華民國) aux Etats-Unis ce mercredi.
Photo: les garde-côtes japonais se sont affrontés fin septembre avec des pêcheurs taïwanais près des Diaoyu (AFP).
WASHINGTON – Stephen Chen a indiqué lors d’un séminaire sur la stratégie taïwanaise envers l’escalade souverainiste autour des Diaoyu, réaffirmant que Taiwan ne désire pas voir se détériorer la situation qui mènerait alors immanquablement à un conflit dans la région. « Première étape à une résolution, il faut que le Japon arrête de nier l’existence de la dispute ». Localisé à quelques 100 miles nautiques au Nord Est de Taiwan, les îles Diaoyu, aussi connues sous le nom de Senkaku au Japon, sont sous le contrôle du Japon depuis 1972, achetées par des particuliers qui les ont revendus au gouvernement en septembre dernier. Depuis toujours, la Chine, et Taiwan, réclament la souveraineté de ces îles.
Le mois dernier, pour réaffirmer sa souveraineté, le gouvernement central du Japon a racheté trois îles à leurs propriétaires privés. Depuis la tension est montée avec des manifestations anti-japonaises dans tout le monde chinois (Taiwan, Chine, Hong Kong, Macao, Singapour), ainsi que dans certains pays à l’étranger, notamment aux Etats-Unis. Le 25 septembre, des bateaux de pêche taïwanais sont entrés dans les eaux territoriales japonaises pour réaffirmer leur envie de continuer à pouvoir pêcher autour des îles. Ils ont été repoussés au canon à eau par les garde-côtes japonais. Mardi dernier, 7 bateaux de guerre chinois sont entrés également dans les eaux japonaises, autour d’une autre île inhabitée, l’île de Yonaguni, Préfecture d’Okinawa.
Indiquant que la République de Chine (ROC 中華民國) était une pays aimant la paix, M.Chen a précisé que le Président Ma Ying-jeou (馬英九) a proposé en août dernier un plan de paix pour la Mer de Chine Orientale. « Cette initiative de paix a été favorablement accueillies par des dizaines d’acteurs internationaux, il faut maintenant en parler sérieusement entre Taiwan, la Chine et le Japon. De plus, les pêcheurs taïwanais ont besoin d’aide pour travailler autour des Diaoyu ».
Lors de ce forum, sponsorisé par le Centre d’Etudes Internationales Stratégiques (CSIS), une association basée à Washington, Alan Romberg, expert en affaires asiatiques, a indiqué que la présence de bateaux de guerre dans les eaux japonaises n’allait pas fondamentalement changer le statu-quo sur ces îles, ou les réclamations territoriales de chaque partie. « Est-ce que cela pourrait changer quelque chose ? Je ne pense pas que ça puisse affecter quoi que ce soit », a précisé M.Romberg, tout en ajoutant que la Chine ne devait pas trop jouer avec le feu •
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