Des milliers de personnes rendent visite à leurs ancêtres lors de ce week-end de Qingmingjie, mais un quotidien pékinois rappelait ce dimanche que de nombreuses tombes des cimetières de Pékin n’ont plus été visitées depuis des années et que leurs concessions sont généralement expirées.
Photo: AP
PEKIN 北京 – Dans le cimetière populaire de Babaoshan, ce sont plus de 37 000 tombes, soit 60% du total qui n’appartiennent plus officiellement à une famille. Nombreuses sont celles qui ne sont plus visitées depuis des années.
Le gouvernement de Pékin offre des concessions de 20 ans qui doivent ensuite être renouvelées tous les 10 ans. Pékin fait face à une augmentation des concessions expirées dans ses 33 cimetières depuis 2013 selon le bureau des affaires sociales.
Les cimetières ont de plus en plus mal à maintenir le contact avec les familles possédant des concessions expirées.
Ni Xiaofeng, porte-parole du cimetière de Babaoshan a indiqué que certains numéros de téléphone possédés dans les fichiers des familles étaient encore composés de 6 numéros, et n’avaient pas été mis à jours. Tous les numéros de Pékin comportent désormais 8 numéros depuis la fin des années 90.
« Il n’y pas de règle claire à propos de l’entretien et du maintien des tombes, surtout quand les familles des descendants ne peuvent pas être contactées. C’est compliqué pour la direction des cimetières de faire quelque chose », a indiqué M.Ni dans les colonnes du quotidien.
Alors que le pays fait face à un problème de places de cimetière, le gouvernement central a dévoilé en Février un plan permettant de rendre les cimetières efficaces et écologiques. Il est tout d’abord demandé aux familles de favoriser les « petites tombes », de grouper les membres d’une même famille dans une seule tombe, et de privilégier l’éparpillement des cendres dans des jardins ou dans l’océan. Une forte opposition est apparue au sein de la société, suite à la présentation de ce plan •
Sunny Chen 陈雅琦 | |
Correspondante à Pékin | |
sunny.chen[at]taipeisoir.net | |