L’homme a harcelé sa fille chaque jour depuis qu’elle a eu 5 ans, et la privait de nourriture si elle refusait ce qu’il lui demandait, a-t-on appris lors d’une audience devant la Haute Cour ce mercredi.
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HONG KONG 香港 – L’homme de 61 ans, dont l’identité ne peut pas être dévoilée pour des raisons légales, est aussi accusé d’avoir fait des photos et des vidéos de ces actes criminels. « Il a utilisé son truc pour me pénétrer par où je vais aux toilettes », a indiqué la petite fille dans une vidéo diffusée durant l’audience.
L’homme a plaidé non coupable aux accusations de viol et aux accusations d’avoir fait des films à caractère pédo-pornographique avec sa fille quand elle avait de 5 à 8 ans.
La petite fille indique dans la vidéo diffusée que la première fois qu’il l’a « agressée » était quand elle avait 5 ans, et qu’ensuite cela avait duré chaque soir pendant les infos du soir à la télévision et qu’il se passait une heure à peu près à chaque fois. Quelques fois, il venait à nouveau l’agresser durant la nuit, même quand elle dormait déjà.
Sentant parfois de fortes douleurs, la petite fille voulait crier, le repousser, mais il lui disait de ne pas le faire. Elle a indiqué se rappeler que la première fois qu’il l’avait violé, il ne portait pas de préservatif et qu’il avait nettoyé ses parties intimes avec un mouchoir en papier.
« La couleur ressemblait à de l’eau après avoir rincé du riz », a indiqué la petite fille sur la vidéo où une Policière l’interrogeait. « Papa m’a dit un jour que ça s’appelait du sperme ». Un autre jour, elle n’avait pas eu le droit de diner parce qu’elle ne se sentait pas bien et avait refusé de le laisser faire.
La Procureur Flora Cheng Suk-yee a indiqué ce mercredi que les vidéos et photos saisies l’avaient été dans des appareils photographiques appartenant à l’accusé, et que ces photos montraient des actes de pénétrations relativement crus.
L’homme a indiqué à la Police qu’il n’était pas au courant de ce qui apparaissait sur ses appareils, étant donné qu’ils étaient toujours en libre service chez lui, et que de nombreuses personnes avaient pu les utiliser.
« Je me souviens qu’il a pris une ou deux fois des photos, mais m’a dit ensuite qu’il les avaient effacés. Quand je lui ai demandé pourquoi, il m’a dit qu’il ne souhaitait pas qu’elles soient vues par d’autres », a indiqué la petite fille.
Ces actes ont commencé quand la petite fille est restée seule avec son père alors que sa mère, chinoise, était obligée de rester de l’autre côté de la frontière à cause de problèmes de visa. En 2014, la maman a réussi à revenir et les choses se sont arrêtées.
Le procès devrait continuer ce jeudi •
Olivia Tam 譚美文 | |
Correspondante à Hong Kong | |
olivia.tam[at]taipeisoir.net | |