L’ancien candidat à la tête de l’exécutif, Henry Tang, l’homme le plus riche d’Asie, Li Ka-shing et deux membres du gouvernement actuel sont parmi ceux qui sont accusés comme possédant des sociétés offshore selon ces fuites.
Photo: Henri Tang (vignette gauche), Li Ka-hsing – DR
HONG KONG 香港 – Un certain nombre de politiciens et d’hommes d’affaires de Hong Kong, y compris un ancien candidat à la tête de l’exécutif, l’homme le plus riche de la ville et d’Asie, Li Ka-shing, le Secrétaire pour le développement Paul Chan Mo-po et le membre du Conseil exécutif Bernard Chan ont été désignant comme étant propriétaires de sociétés offshore dans une nouvelle série de fuites des « Panama Papers ».
M.Li, président de « CK Hutchison Holdings » et « Cheung Kong » est accusé d’avoir ouvert un cabinet au Panama avec l’aide de Mossack Fonseca, le cabinet d’avocats panaméen à partir duquel 11 millions de documents ont fuité à destination d’un consortium de journalistes d’investigation.
Mais la révélation la plus accablante semble impliquer Henry Tang Ying-yen, ancien candidat à la tête de l’exécutif de Hong Kong, qui a échoué dans sa tentative pour le poste en 2012.
Il a été démontré que trois jours avant qu’il ne soit nommé ministre du Commerce en 2002, M.Tang a transféré ses actions de »Fair Alliance », une entreprise de jet privé, à son père sous couvert d’une fiducie, dans laquelle il était bénéficiaire. M.Tang a précisé qu’il avait déclaré cette fiducie en vertu « des règles Exco ». Lorsqu’on lui demande une explication, il a argué d’une simple « erreur ».
Son partenaire en affaires serait Christopher Cheng Wai-chee, qui détenait une part égale de « Fair Alliance » avec M.Tang. M.Cheng, président de « Wing Tai Properties », a été désigné directeur non-exécutif de la « Securities and Futures Commission » en 2003 et à la tête d’un comité d’examen sur les politiques de la concurrence en 2005 quand M.Tang était secrétaire financier.
Ces accusations ont poussé M.Tang à publier une déclaration avant même que les médias locaux ne publient ces informations. M.Tang a précisé qu’il avait fait ces déclarations « en stricte conformité » avec les lois et règles en vigueur.
Paul Chan, quant à lui, serait le propriétaire de deux entreprises offshore. L’information a été dévoilée lorsque les médias ont rapporté qu’il possédait des intérêts fonciers dans une zone réaménagée. D’autres études ont constaté que ces entreprises ont contribué à mettre en place d’autres entreprises offshore par Mossack Fonseca.
Au moins un député, Michael Tien Puk-soleil du New People’s Party, a admis qu’il n’a pas informé le Conseil Législatif de sa copropriété, avec son épouse, d’une société sur les îles Vierges britanniques. M.Tien a déclaré que cette entreprise ne détenait que des parts dans un club de golf de Shenzhen.
Une autre information apparait dans cette nouvelle série de révélations sur la nationalité, un sujet sensible dans une ville où les titulaires de charges publiques sont tenus d’expliquer une nationalité autre que chinoise.
Lau Ming-wai, fils du magnat de l’immobilier Joseph Lau Luen-hung et Président de la Commission de la Jeunesse, aurait indiqué qu’il était ressortissant britannique sur l’un des documents divulgués. En réponse, M.Lau a déclaré qu’il n’a pas l’intention de changer sa nationalité.
La même nationalité a été donnée par Lau Wong-fat, cheville ouvrière de la centrale rurale de Heung Yee Kuk, qui détient trois sociétés offshore.
A Macao, Ng Lap-seng, l’homme d’affaires accusé par les autorités américaines de corruption envers d’anciens dirigeants des Nations Unies, a été reconnu coupable de posséder une société détenant South-South News, une société d’information a qui a été accordé le droit d’être loggés au siège de l’ONU, malgré son manque d’antécédents journalistiques.
En réponse aux questions du portail d’informations HK01, qui, avec le « Ming Pao (明報) » et « Next Magazine (壹週刊) » a reçu les documents des « Panama Papers » concernant Hong Kong, un porte-parole de l’ONU a déclaré ce mardi que le statut de South-South News allait être examiné •
Olivia Tam 譚美文 | |
Correspondante à Hong Kong | |
olivia.tam[at]taipeisoir.net | |