Incendie de Tainan: la garde à vue du suspect continue

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L’homme serait en phase terminale d’un cancer. Sa garde à vue a été reconduite ce mercredi matin après qu’il se soit accusé d’avoir mis le feu dans sa chambre, à l’hôpital public de Sinying à Beimen, près de Tainan mardi matin. 12 personnes sont mortes, 60 autres ont été blessées.

Photo: mardi matin, des infirmières et des docteurs pratiquaient des massages cardiaques sur des victimes devant l’hôpital ravagé par l’incendie (AP).

TAINAN 臺南 – La Cour du District de Tainan a accepté la demande des procureurs ce mercredi d’allongement de la détention en garde à vue de l’homme de 69 ans, célibataire, qui s’est accusé d’avoir mis le feu dans sa chambre d’hôpital. Le suspect, surnommé Lin, serait en phase terminal d’un cancer du côlon, et était hospitalisé dans le Département « soins de longue durée » (LTC) de la branche de Beimen de l’hôpital de Sinying, depuis fin 2010. Déclaré absent lors de l’incendie, Lin a été retrouvé dans une petite maison vide près de l’hôpital, il s’est accusé d’avoir mis le feu à des mouchoirs en papier, une couverture et quelques vêtements, avec un briquet, puis avoir jeté la boule de feu formée dans un placard au second étage de l’hôpital à environ 3h00 du matin mardi.

Des procureurs ont indiqué qu’ils avaient décidé de conserver Lin en garde à vue, après avoir examiné les vidéos de surveillance, et comprenant que son récit collait parfaitement avec ce qui a pu se passer. Selon la Police, Lin s’est attribué le crime indiquant qu’il se « sentait mal et malheureux ». Wu Cheng-tse, directeur du Département LTC a précisé que Lin provenait d’une famille relativement pauvre. « Lin est sain d’esprit, et s’est toujours bien comporté avec le personnel. Mais il connait parfois des moments d’humeur noire et de colère » a précisé M.Wu.

L’incendie a été éteint après une petite heure, mais a causé de nombreuses victimes, en partie du fait que la majorité des patients pouvaient difficilement bouger de leurs lits seuls, et ont été intoxiqués. Un communiqué de l’hôpital a indiqué que le second étage était géré par un contractant privé depuis 7 ans. « Nous planifions de reprendre la gestion après la fin du contrat de 10 ans », indique le communiqué, ajoutant que la direction de l’hôpital regrette profondément la tragédie. L’hôpital prévoie une cérémonie funéraire pour les 12 morts de ce mardi matin •