La Chine va autoriser la construction d’ici 2015 de nouveaux réacteurs nucléaires, mais uniquement dans les régions côtières, a annoncé mercredi le gouvernement chinois, dévoilant une série de mesures pour encourager les investissements dans le secteur de l’énergie.
Photo: pose du dôme de la première tranche de l’usine EPR de Taishan dans le Guangdong en octobre 2011 (TNPJVC-EDF).
PEKIN 北京 (Agences) – Cette décision, dont pourrait bénéficier, entre autres, Areva, pourrait ouvrir la voie à une reprise totale du programme nucléaire chinois, interrompu il y a près de 20 mois. La Chine avait suspendu les nouveaux projets de centrales nucléaires et lancé des inspections des sites existants après l’accident de Fukushima, au Japon, survenu en mars 2011.
Cette décision serait également une aubaine pour les constructeurs d’infrastructures nucléaires chinois comme Shanghai Electric ou encore Dongfang Electric dont les contrats à long terme ont été gelés durant cette période. Pékin a toutefois exigé que les nouveaux réacteurs soient de «troisième génération» afin de garantir les standards de sécurité internationaux. Jusqu’ici, le parc nucléaire chinois actuel a été en grande majorité bâti avec une technologie de deuxième génération.
Deux réacteurs EPR d’Areva sont actuellement en construction dans la province du Guangdong, ainsi que quatre réacteurs de troisième génération AP1000 par la filiale de Toshiba Westinghouse. Avant la catastrophe de Fukushima, la Chine prévoyait de multiplier par plus de deux son objectif de capacité nucléaire -actuellement de 40 gigawatts- d’ici 2020. Le nouveau plan dévoilé pour le secteur ne mentionne pas de nouvel objectif, mais les experts du secteur juge qu’il serait plus réaliste de tabler sur une production comprise entre 60 et 70 gigawatts •