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Les rumeurs sur la reprise des exécutions allaient bon train ces dernières semaines, mais de hauts responsables à Jakarta se sont jusqu’ici refusé à tout commentaire.
Photo: la philippine Mary Jane Veloso à la prison de Wirogunan à Yogyakarta (photo prise le 12 avril 2016). REUTERS.
SINGAPOUR – La Police indonésienne aurait récemment été ordonnée de se préparer pour la reprise des exécutions, après que le Parquet général de Djakarta, qui s’occupe des exécutions, l’ait ordonné, selon le Porte-parole de la Police de Java, Aloysius Lilik Darmanto. Aucune réaction du Parquet n’a pu être obtenue mercredi.
Aucune date n’a encore été fixée, a-t-il précisé, et aucune information sur l’identité ou même le nombre de détenus concernés n’a été dévoilée. Tout ce qu’il était en mesure d’indiquer, c’est que les exécutions auraient lieu comme les précédentes au complexe pénitentiaire de Nusakambangan, « l’Alcatraz indonésien », sur une petite île au large de Java.
Le Président indonésien Joko Widodo a répété plusieurs fois que les trafiquants de drogue devaient faire face à un peloton d’exécution pour expier leurs crimes. Il y a actuellement de nombreux condamnés pour trafic de drogue, dont des indonésiens et des étrangers.
« Nous faisons actuellement des préparations », a indiqué M.Darmanto, « nous attendons les ordres ».
L’exécution en avril 2015 de huit hommes – deux Australiens, un Brésilien, quatre Africains et un Indonésien – condamnés à la peine capitale pour trafic de drogue dans des affaires distinctes, avait provoqué un tollé sans précédent, l’Australie allant jusqu’à rappeler temporairement son ambassadeur. Aucune exécution n’a eu lieu depuis, mais des responsables indonésiens continuent d’insister sur le fait que la peine capitale est prévue par la loi.
Parmi les étrangers dans le couloir de la mort figurent le Français Serge Atlaoui et la Philippine Mary Jane Veloso, condamnés pour trafic de drogue et tous deux retirés de la liste lors de la dernière série d’exécutions.
Une personne âgée britannique, , est également dans le couloir de la mort à Bali, pour trafic de cocaïne sur l’île touristique.
M.Darmanto a indiqué que les préparations incluait la vérification des endroits où se passeraient les exécutions. La dernière fois, les condamnés avaient été emmenés dans la jungle de Nusakambangan, dans des maisons de haute-sécurité, et avaient été attachés à des poteaux avant d’être fusillés.
« Il nous faut aussi préparer les endroits où nous entreposeront les corps avant de les rendre aux familles », a indiqué M.Darmanto. « Chaque condamné fait face à 10 militaires armés et un commandant. Nous les sélectionnons consciencieusement et les entraînons » •
 | Alex Palahi |
| Correspondant à Singapour | |
| alex.palahi[at]taipeisoir.net | |
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