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Les relations entre la Chine et Taiwan ne peuvent pas se permettre « une crise », selon Susan Thornton, Vice-Secrétaire d’Etat aux Affaires Est Asiatiques et Pacifiques qui mettait de cette façon en garde le nouveau gouvernement à venir.
Photo: CNA
TAIPEI 臺北 – Mme Thornton a indiqué lors d’une interview avec Central News Agency (CNA 中央通訊社) , qu’effectivement il était trop tôt pour parler « de crise », mais que Pékin, comme Taipei, devaient faire des efforts pour avancer sur les relations dans le Détroit.
Les remarques de Mme Thornton surviennent alors que Tsai Ing-wen (蔡英文) a déclaré que son discours d’intronisation ne violerait pas « l’esprit » de la rencontre de 1992 entre les deux côtés du Détroit, même si son parti, le Parti Démocrate et Progressiste (DPP 民主進步黨), ne reconnaissait pas « le consensus de 1992 (九二共識) ».
Par opposition, Pékin a toujours rappelé que Mme Tsai devait reconnaître ce consensus comme un préalable au dialogue.
Ce consensus de 1992, signé cette année là par Pékin et Taipei est une entente tacite entre les deux parties, sur le fait qu’il n’existe qu’une seule Chine, avec de chaque côté une propre interprétation. Les partis d’opposition se sont toujours opposés à ce consensus vu comme une concession sur la souveraineté de l’île, et déclarant qu’il n’avait jamais existé, à l’image de l’ancien Président Lee Teng-hui (李登輝).
Durant une interview avec le quotidien japonais « Nihon Keizai Shimbun », l’ancien Premier Ministre Frank Hsieh (謝長廷) a indiqué que la position du DPP était que Taipei et Pékin n’avaient jamais atteint de consensus qui permet différentes interprétations du sens « une Chine ».
M.Hsieh a précisé qu’il pensait que la politique chinoise qui sera suivie par la Présidente-élue, à partir du 20 Mai, Tsai Ing-wen, visera plutôt à maintenir le statu-quo existant dans le Détroit, et promouvoir les relations dans le Détroit selon le cadre fixé par la République de Chine (ROC 中華民國) .
Le quotidien porte-parole du Parti Communiste Chinois (PCC 公共工程委員會), le « People’s Daily », a averti récemment que si Mme Tsai et le DPP choisissaient de refuser le consensus de 1992 et n’abandonnaient pas son idée d’indépendance de l’île de Taiwan, « cela pourrait produire un avenir incertain et de gros problèmes » dans les relations dans le Détroit.
« Le nouveau leader de Taiwan dit qu’il souhaite maintenir le statu-quo dans le Détroit, mais ce terme pourrait se vider de son sens. C’est au gouvernement du DPP de porter la responsabilité de ses actes et ses conséquences », écrit le quotidien •
 | Jonathan Chang 張傑鴻 |
| Rédacteur en Chef - Directeur du service Politique | |
| jonathan.chang[at]taipeisoir.net | |
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