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Huang Wu Hsiu-mei, la plus vieille femme de confort, qui était taïwanaise, est décédée de complications respiratoires le 3 novembre dernier à l’âge de 95 ans à Taipei, selon la Fondation pour les Femmes de Taipei ce mardi.
Photo: Gil Won-ok de Corée du Sud (à gauche), Huang Wu Hsiu-mei de Taiwan au centre, et Jan Ruff O’Herne d’Australie, toutes « femmes de confort » durant une conférence pour réclamer justice à Sydney en Australie le 7 mars 2007 (EPA 環境保護署).
TAIPEI 臺北 – A l’âge de 23 ans, Mme Huang Wu a été forcée à servir de « femme de confort » par les soldats japonais dans la Province du Guangdong, en Chine, en 1940 durant la seconde guerre mondiale (2GM), a indiqué la Fondation. Durant une année, elle a rendu des services sexuels à 20 soldats par jour et devint infertile du fait des sévices qu’elle a reçu durant cette période, ce qui a résulté à deux mariages malheureux, a indiqué Huang Shu-ling, Présidente de la Fondation. « Les sévices ont rendu mon corps faible, mais je ne les (les soldats japonais) oublierai jamais », disait souvent Mme Huang Wu selon la Fondation.
Le gouvernement japonais a toujours refusé de reconnaître le problème, et n’a jamais répondu aux demandes d’excuses officielles. Mme Huang Wu était la plus âgée et la plus optimiste des anciennes « femmes de confort » taïwanaises, a indiqué la Fondation, précisant que depuis des dizaines d’années, ces anciennes esclaves sexuelles ont été largement oubliées par la société. Mme Huang Wu était cependant souvent réticente à rejoindre les manifestations pour réparation des atrocités de la 2GM, qu’elle trouvait sans intérêt, et parce qu’elle souhaitait protéger sa famille. Cependant, elle a participé les dernières années de sa vie, à des conférences pour partager ses expériences.
Kang Shu-hua (康淑華), directrice de la Fondation, a indiqué qu’il n’y avait plus que 8 anciennes « femmes de confort » à Taiwan, la plupart ayant plus de 87 ans. Mme Kang a précisé que la Fondation a déjà vu disparaître 50 anciennes « femmes de confort » à Taiwan en une vingtaine d’année, alors qu’aucune excuse n’a été faite par le gouvernement japonais. La Fondation devrait organiser une cérémonie du souvenir pour Mme Huang Wu le 9 décembre prochain au Centre d’Activité de Chientan à Taipei •
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