Près de 18 000 étudiants de 46 lycées tout autour de Taiwan, ont décidé de réfréner leur envie de boissons sucrées pour une journée, et de donner l’équivalent de leur budget-soda d’un jour à une association d’aide aux enfants malades dans le monde.
Photo: boissons sucrées diverses à Taiwan (DR).
TAIPEI 臺北 – La journée « sans boissons sucrées » visait à récolter de l’argent pour les enfants malades dans les pays bénéficiant de peu de moyens sanitaires, et désirant en même temps, attirer l’attention des jeunes sur ce problème, selon des étudiantes de l’Ecole pour Filles de Jingmei, qui sont à l’initiative de ce programme, élaboré avec World Vision Taiwan.
Kate Lee, qui a participé à un programme de charité en Thaïlande cet été, a indiqué que les difficultés pour accéder à l’eau potable dans les zones rurales de ce pays l’avaient choquées. « Cette expérience a été très dure pour moi, c’est difficile de revivre à Taiwan, où tout est accessible, sans rien faire », a indiqué l’étudiante de 17 ans.
Après quelques discussions avec d’autres volontaires d’autres grandes écoles, Mlle Lee a indiqué que le sentiment de culpabilité avait permis de faire émerger une idée d’action commune. « Les jeunes ont tendances à dire qu’ils ne peuvent rien faire pour faire changer les choses », a indiqué Cindy Liou, également étudiante à Jingmei. « Nous voulons changer cette image ».
La journée visait à demander aux étudiants de Taiwan de laisser de côté les boissons non-essentielles et non-nutritives pour une journée, et de donner l’argent qui aurait été dépensé à la cause. Des étudiantes de Jingmei ont fermé les frigos de la cafétéria de l’école, qui contiennent les boissons visées, et ont demandé à leurs collègues de rejoindre la cause.
La responsable de la cafétéria, Tang Kun-cheng, a pris fait et cause à l’action, et a systématiquement découragé les étudiantes désirant tout de même une consommation. « Je leur ai proposé de fermer les lumières dans les frigos (…) le chiffre d’affaire de la cafétéria a baissé de 10 000 NT$ (270 Euros), un cinquième du chiffre normal ».
« Cela prouve que la combinaison de tous les petits efforts peuvent faire la différence », a indiqué la spécialiste Kelly Liu chez World Vision, alors qu’il lui a été remis une grosse tirelire pleine de tous les dons de 300 étudiantes, ce vendredi soir •