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Les manifestants ont fait savoir à Ma Ying-jeou (馬英九) qu’il ne pouvait pas remettre des récompenses pour la Défense des Droits Humains, alors que justement son administration les piétine pour faire plaisir à la Chine et aux grandes entreprises.
Photo: des gardes du corps attrapaient les objets lancés par les manifestants contre le Président alors qu’il arrivait au Jingmei Human Rights Memorial and Cultural Park de Sindian, New Taipei City, ce lundi (Liao Chen-hui).
TAIPEI 臺北 - Le président Ma Ying-jeou (馬英九) et la ministre de la Culture Lung Ying-tai ont rejoint des victimes de l’ère de la Terreur Blanche lors de la célébration de la Journée des droits de l’homme ce lundi, afin de participer à une célébration dans le parc des droits de l’homme de Jingmei à New Taipei City, dans le district de Sindian. Environ 170 victimes de l’ère de la Terreur Blanche d’un peu partout dans le pays s’étaient rassemblés pour marquer cette journée internationale.
Pendant l’événement, le Président Ma a distribué des certificats de reconnaissance à un certain nombre de victimes qui ont fait don d’objets d’importance culturelle au musée national des droits de l’homme, qui est actuellement en cours de développement. Chen Meng-ho, qui a été emprisonné au Nouveau Centre de Correction de Green Island pendant 15 ans, ainsi que d’anciens prisonniers politiques comme Huang Kuang-hai et Liu Chen-tan ont ainsi été récompensés.
L’événement a été perturbé par des cris occasionnels, alors qu’un certain nombre de victimes indignées criaient: « Il n’y a plus de droits de l’homme à Taiwan »; « Ma Ying-jeou (馬英九) démission ! », alors que Mme Lung prononçait son discours. Tout en appelant ce que pu être la Terreur Blanche à Taiwan, Mme Lung a notamment indiqué que ce qui séparait le gouvernement de l’époque de celui d’aujourd’hui, c’est que de nos jours, toutes les opinions peuvent être exprimées, même les plus extrémistes, sans peur de représailles.
Malgré l’importance de l’évènement, le chaos s’est installé quand le Président a voulu prendre la parole. Un activiste présent dans la foule, Tsay Ting-kouei, responsabe de ‘The Alliance of Referendum for Taiwan’ a alors crié: « Ma Ying-jeou (馬英九) ne mérite pas d’être ici » et aussi « Rendez la liberté à A-bian [l'ancien président Chen Shui-bian (陳水扁): Ndlr]« . Une personne a alors jeté une chaussure en direction de Ma Ying-jeou (馬英九), qui n’est passée qu’à quelques centimètres du Président.
« C’est la tolérance et le respect mutuel qui servent de valeurs fondamentales dans le développement des droits de l’homme à Taiwan » a indiqué le Président Ma dans son discours. Le calme est revenu quand Chen Hsin-chi, une victime de la Terreur Blanche, qui fait du bénévolat au Mémorial des droits de l’homme est monté sur la scène pour son discours.
« Quand je n’ai plus serré les poings de colère, je suis dit que j’étais prêt à accepter la bonté des autres et de faire la paix. Au contraire, je ne peux plus rien faire si je sers mes poings à nouveau », a-t-il précisé, « ouvrez vos mains et faites la paix avec vous-même, avec les autres et même avec cette société ».
Plus tôt dans la matinée, des défenseurs des droits s’étaient rassemblés devant l’Hôtel ‘Far Eastern Plaza’ à Taipei où Ma Ying-jeou (馬英九) présidait la cérémonie pour la démocratie en Asie, l’accusant d’être un violateur des droits humains et de ne pas être qualifié pour ce genre de cérémonie.
«La situation des droits humains est en baisse à Taiwan parce que notre gouvernement est incapable de défendre le droits des gens – il ne se soucie que du développement économique et des intérêts des grandes entreprises, a indiqué Tsai Chi-hsun, secrétaire-général de la ‘Taiwan Association for Human Rights’. « Nous sommes ici pour montrer au président à quel point les gens souffrent à cause de sa négligence » •
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