La mort d’un motocycliste déclenche des émeutes dans le Guangxi

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Des douaniers de la Province du Guangxi, dans le Sud-Ouest de la Chine, ont causé la mort d’un motocycliste lors d’un contrôle vendredi dernier. Une foule d’un millier de personnes a vandalisé des voitures de police avant d’être finalement dispersée par la police anti-émeute.

Photo: Tencent.com

HONG KONG 香港 – L’incident met en lumière la colère montante du public envers les abus de pouvoir et la corruption au sein du Parti Communiste chinois, des préoccupations que le nouveau dirigeant du régime, Xi Jinping (习近平) a déjà abordé dans les discours. Cependant, la corruption et les passe-droits sont devenus une culture chez les fonctionnaires et se sera difficile à changer.

L’incident a eu lieu dans la Province du Guangxi, le 7 décembre dernier, après qu’un groupe de fonctionnaires des douanes de Fangcheng dans la ville de Dongxing ait percuté un motocycliste avec leur propre véhicule, apparemment alors qu’ils tentaient de l’appréhender.
Des témoins ont alors appelé une ambulance, mais les douaniers ont empêché les secouristes de déplacer la victime. Très vite, il a succombé à ses blessures et les autorités ont alors été blâmées pour sa mort. Les membres de la famille de la victime ont également été éloignés du site de l’accident, après avoir protesté contre le traitement infligé à la victime.

Environ une douzaine de véhicules de police a été saccagée par la foule en colère après avoir appris la nouvelle. Les fonctionnaires des douanes mis en examen, ont été protégés par d’autres membres de la police, après que 10 000 manifestants se soient rassemblés, selon le Centre d’information pour les Droits de l’Homme et de la Démocratie, basé à Hong Kong. Jusqu’à 20 voitures de police et de la douane ont été renversées, brisées ou brûlées. « Environ 1 000 policiers armés et des policiers spéciaux ont été dépêchés sur les lieux, mais ils n’ont pas osé utiliser la violence pour disperser la foule. Ca a duré cinq heures avant que les manifestants ne soient dispersés », a rapporté un  résident de Dongxing.

M.Yang, un militant local des droits de l’homme, a commenté l’événement: « Aujourd’hui, tout acte illicite de violence du Parti communiste chinois (PCC 公共工程委員會) suscitera la colère du public et conduira à un soulèvement de masse. Tous les doigts pointent le PCC. Ceci est le résultat inévitable de l’extrême corruption du PCC et l’abandon de l’Etat de droit », a-t-il déclaré.

Il a ajouté qu’un certain nombre de responsables de la sécurité habillés en civil s’étaient mêlés à la foule, pour prendre des photos des manifestants. « Les représailles sont inévitables dans le proche avenir », prédit M. Yang. Les médias d’Etat ont effectué de courts rapports sur l’incident qui a été qualifié de « mineur » •