Le Ministère de la Justice a annoncé samedi que concernant l’exécution de six condamnés vendredi, il avait agi conformément à la loi sur la question de la peine capitale, et qu’il ne s’était jamais ouvertement engagé à abolir la peine capitale.
Photo: prison de Taipei .
TAIPEI 臺北 – Le ministère a toujours soutenu qu’il se conformerait à la loi, autant sur d’autres sujets que sur le sujet des condamnations à mort définitives ordonnées contre des prisonniers. « Bien que l’abolition de la peine capitale soit une tendance mondiale, elle pourrait prendre des années, voire des centaines d’années à s’affirmer dans certaines nations (…) En outre, la plupart des citoyens de Taiwan sont contre l’abolition de la peine capitale », a indiqué le Ministère dans un communiqué. Abandonner ou non la peine capitale dépend de la situation et de la culture de chaque pays, a indiqué le Ministère.
Pendant ce temps, le Bureau de Représentation de Taipei auprès de l’Union Européenne à Bruxelles a dû se démener pour essayer d’expliquer pourquoi Taiwan continue de mener à bien des condamnations à mort après l’exécution de six condamnés ce vendredi. Les exécutions se sont attirées de vives critiques de l’Union Européenne et de défenseurs des droits humains.
Le Bureau a déclaré que le président Ma Ying-jeou (馬英九) attachait une grande importance aux droits de l’homme, comme on le voit par rapport au traitement de l’affaire du trio de ‘Hsichi’ alors qu’il était Ministre de la Justice dans le milieu des années 1990.
Cette affaire avait vu trois hommes bloqués dans une histoire inextricable, lorsqu’en 1991 il ont été condamnés à mort pour un meurtre qu’ils déclaraient ne jamais avoir commis. En 1995, ils avaient alors épuisé tous les recours légaux, mais tous les ministres de la justice ont toujours refusé de signer leur ordre d’exécution, jusqu’en mai 2000 où la Haute Cour a décidé de réouvrir l’affaire pour une contre-enquête et un nouveau jugement. En janvier 2003, la Haute Cour a acquitté une première fois le trio, un second acquittement est survenu en novembre 2010 jusqu’au troisième définitif, début septembre 2012.
« C’est l’exemple le plus convaincant pour montrer le dévouement à la protection des droits de l’homme du Président Ma », a précisé le Bureau de Représentation •