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Le nouveau train à grande vitesse entre Guangzhou et Pékin a fait sa première apparition publique hier. Il réduit les temps de voyage entre les villes de 20 heures à environ huit heures, mais la plupart des conversations des passagers à bord n’étaient pas à propos de la vitesse du train, mais à propos de la lenteur du service restauration.
Photo: trolley de service en voiture restaurant à bord du G80 (SCMP).
HONG KONG 香港 – Un journaliste et un photographe du ‘South China Morning Post (南華早報)’ sont montés mercredi à bord du G80, qui a quitté la gare du Sud de Guangzhou à 10h00 hier pour filer vers Pékin, en voyageant à plus de 300 km/h durant la plupart du voyage qui compte 2 298 kilomètres. Un autre train avait quitté Pékin pour Guangzhou une heure avant.
Le train à grande vitesse au parcours le plus long du monde, était prévu pour arriver à la gare de l’Ouest de Pékin à 17h59, mais a été retardé de près d’une heure à cause de la neige dans le Henan, juste avant d’arriver à Zhengzhou (郑州), ce qui a réduit la vitesse maximale du train à 185 kilomètres par heure pendant une bonne heure durant l’après-midi.
Avec environ 1 000 passagers à bord, il n’y avait qu’un seul chariot de nourriture avec 38 plateaux à chaque fois et quatre agents de restauration pour chauffer les plateaux de déjeuner dans quatre fours à micro-ondes pour midi. Les passagers mécontents devaient faire la queue pendant des heures pour acheter leur plateau de nourriture au prix compris entre 15 yuans et 45 yuans (1,7 et 4 euros).
Les journalistes du Post ont dû attendre pendant près de deux heures et demi avant d’obtenir leur plateau-déjeuner aux alentours de 14h40 et ce, après avoir été repérés par des agents de chemins de fer soucieux d’éviter les mauvaises critiques. De nombreux autres passagers étaient encore dans la file d’attente pour le déjeuner à 15h30.
Alors que les voyages en train à grande vitesse ne sont plus une nouveauté sur le continent, après l’ouverture de la ligne Wuhan-Guangzhou en 2009, l’ouverture du service Pékin-Guangzhou est remarquable car elle va mettre la technologie ferroviaire de la Chine continentale à grande vitesse à l’épreuve d’une gamme de conditions climatiques bien différentes.
Pour beaucoup, le prix aller de 865 yuans (environ 85 euros) pour un voyage en train de huit heures n’a pas de comparaison possible avec le coût du transport aérien, moins cher et plus pratique, mais la nouvelle ligne est une bénédiction pour les habitants de nombreuses villes plus petites entre les deux métropoles.
Ren Haicheng, 59 ans, de Baoding, Hebei, voyageait hier avec ses deux filles, deux médecins – une travaille à Guangzhou et l’autre à Pékin. « Je souffre du mal des transports », a-t-elle déclaré. « Il me fallait deux jours et une nuit en train classique pour aller voir ma fille aînée et 24 heures pour aller voir l’autre. Maintenant, il faut 8 heures au maximum entre les deux villes, dans un train où l’on se sent à l’aise, je suis très heureuse ». La plus jeune des premiers passagers à bord était, mercredi, une petite fille de deux mois, qui a fait le voyage Pékin-Guangzhou.
Tous les billets de seconde classe pour le voyage de Guangzhou à Pékin étaient vendus, mais il y avait beaucoup de places disponibles en première classe et en classe affaires. Les billets de première classe sont vendus 1 383 yuans (environ 120 euros) et ceux de la classe affaires 2 927 yuans (285 euros) •
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