A partir de ce 1er janvier, les mesures de la pollution devront être publiées en temps réel dans les 74 plus grandes villes du continent, ce qui laissera moins de chances aux responsables locaux pour manipuler les données et cacher les problèmes selon les experts de l’environnement.
Photo: une station de mesures de la qualité de l’air à Pékin (AP).
PÉKIN – Pour les experts, les relevés horaires – déjà fournis à titre d’essai dans une douzaine de villes, y compris Guangzhou, où elles ont commencé vendredi dernier – constituent une première étape vers l’amélioration de la transparence permettre aux citoyens de vérifier si le gouvernement tient ses promesses d’assainir l’air.
Les données ne seront pas seulement publiées plus d’une fois par heure, mais elles couvriront trois polluants supplémentaires par rapport à actuellement, y compris l’ozone et les particules fines contenues dans l’air, et définiront des normes plus strictes pour trois polluants déjà mesurés – le dioxyde de soufre, les oxydes d’azote et les particules larges. Les experts, cependant, ont averti que beaucoup plus d’actions seront nécessaires pour réduire la pollution.
Ce vendredi, le gouvernement a annoncé que les rapports des données collectées sur 496 sites de surveillance seront disponibles en ligne et par l’intermédiaire d’applications sur smartphone. Les experts ont averti que les normes plus sévères allaient conduire à une baisse soudaine de la qualité de l’air dans de nombreuses villes.
Zhao Hualin, directeur du Ministère de la Prévention de la Pollution, a déclaré que près de 70% des villes du continent ne pourraient pas dans l’immédiat mesurer les PM2.5 – de microscopiques particules en suspension de moins de 2,5 microns de diamètre, qui peuvent présenter des risques graves pour la santé parce qu’elles peuvent pénétrer dans le sang et se loger profondément dans les poumons.
Le Bureau de l’Environnement de Nanjing (Nankin), a annoncé sur son compte officiel sur Weibo (微博) vendredi que la ville ne verrait plus environ que 220 jours « purs » par an, appelés des jours « bleu-ciel », contre 314 jusqu’à présent avec l’ancien système. Le militant de Greenpeace Zhou Rong, a déclaré que l’évaluation de la qualité d’air nécessite pour le moment que 12 relevés horaires par jour pour un calcul correct et précis de la moyenne quotidienne. Le nouveau système exigera au moins 20 relevés horaires par jour pour obtenir une moyenne plus précise et éviter des manipulations •