Des centaines d’étudiants ont exprimé leur déception et de colère après que le président Ma Ying-jeou (馬英九) ait continué de garder le silence sur leur appel contre le monopole dans le monde des médias, suite à un sit-in organisé dans la nuit de lundi à mardi devant le Bureau Présidentiel. Ils ont promis de continuer à forcer le Président pour qu’il réponde et prenne des mesures.
Photo: une ligne de policiers anti-émeutes surveillaient ce mardi soir les étudiants (Liu Hsin-de)
TAIPEI 臺北 – Les étudiants ont lancé leur manifestation lundi à 19 heures Place de la Liberté, suivie d’un sit-in de protestation dès 4h00 du matin mardi, sur le Boulevard Ketagalan (凱達格蘭大道), juste à l’extérieur de la zone réglementée pour la cérémonie de levée du drapeau national du jour du Nouvel An. Ils ont exigé que le Président clarifie sa position sur l’achat controversé du groupe Next Media par un consortium pro-chinois.
L’ancienne Présidente du Parti Démocrate Progressiste (DPP 民主進步黨) Tsai Ing-wen (蔡英文) a apporté son soutien ce mardi aux étudiants. Mme Tsai, accompagnée de membres de sa famille, est allée Place de la Liberté devant le Mémorial de Chiang Kai-shek (蔣介石) aux petites heures du matin.
Son secrétaire a indiqué qu’elle n’avait pas indiqué aux médias sa visite à l’avance et qu’elle n’avait pas divulgué ses plans à son personnel ou au parti, de peur que son apparition annoncée puisse brouiller l’objet de la manifestation. Mme Tsai n’y a pas livré de discours, et a seulement fait une petite réunion avec les manifestants, à bâton rompu.
Elle a posté sur sa page Facebook une information pour indiqué que les étudiants qui se sont réunis proviennent de tous les coins du pays, et que leur persévérance sur les valeurs de la démocratie libérale, l’ont touchée.
L’accord controversé de rachat de la société Next Media, est toujours en attente d’approbation de la part du gouvernement. Dans les membres du consortium qui désire racheter les actifs taïwanais de l’entreprise d’origine hongkongaise, se trouve en particulier Tsai Eng-meng, propriétaire de ‘Want Want China Times (中國時報) Group’, qui a fait fortune en vendant des galettes de riz en Chine. Il possède déjà un gros pourcentage des médias à Taiwan. Si la transaction aboutit finalement, il pourrait posséder près de 50% des médias du pays.
Pendant ce temps, un projet de loi sur le contrôle des parts dans les médias sera envoyé à l’Assemblée Législative pour examen, à la fin de la prochaine session législative d’ici la mi-2013 a indiqué le Président de la Commission Nationale des Communications Shih Shih-hao •