Crise des otages en Algérie: «le Japon ne pardonnera jamais»

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Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a déclaré samedi matin que la prise d’otages en Algérie était un acte « ignoble » que le Japon « ne pardonnera jamais ».

Photo: Shinzo Abe (au fond à gauche) discutait avec son équipe lors de son retour de Bangkok pour Tokyo (Jiji press).

TOKYO (Avec Agences) – « Cette affaire est extrêmement ignoble, nous ne pourrons jamais pardonner », a-t-il déclaré à la presse à l’issue d’une réunion de crise à Tokyo, à peine rentré d’une tournée en Asie qu’il a d’ailleurs dû écourter en raison de cette crise impliquant des ressortissants japonais.

Les heures passent et le bilan reste toujours aussi flou. Quelques heures après le dénouement sanglant de la prise d’otages sur le site gazier d’In Amenas, une compagnie nippone, JGC Corp, a estimé qu’il manquait dix employés japonais. « Nous avons eu confirmation que 41 de nos employés étaient sains et saufs mais le sort des dix Japonais restants et de sept autres étrangers reste à déterminer », a déclaré Takeshi Endo, un porte-parole de l’entreprise qui employait 78 personnes sur le site.

Une situation qui a poussé le patron de la société japonaise JGC à partir pour l’Algérie samedi matin (heure du Japon) avec d’autres dirigeants de l’entreprise. « Puisque la sécurité de nombreuses personnes reste encore à confirmer, je veux aller m’en assurer sur la base d’informations fiables », a ainsi déclaré Koichi Kawana avant son départ. Dans la nuit de samedi à dimanche, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, avait dit avoir « reçu une information grave », après avoir eu une conversation téléphonique avec le Premier ministre algérien. Selon deux ex-otages algériens, neuf Japonais ont été exécutés par les islamistes dès mercredi : trois qui tentaient de s’échapper d’un bus, puis six sur les lieux d’habitation des employés.

Dès le début de la tentative de sauvetage des otages par les forces algériennes, le Japon s’était montré très critique, convoquant même l’ambassadeur algérien à Tokyo. « Le Japon est profondément inquiet que le gouvernement d’Algérie ait mené une opération militaire pour tenter de libérer les otages », avait ainsi déclaré un vice-ministre des Affaires étrangères, Shunichi Suzuki, à l’ambassadeur. Le Premier ministre japonais avait de son côté affirmé que « le Japon souhaitait que priorité soit donnée à la vie des personnes pour régler la situation ».

Selon un bilan provisoire officiel algérien, 25 ressortissants étrangers et algériens ont trouvé la mort durant les quatre jours de cette prise d’otages, alors que 32 assaillants ont été tués par les forces spéciales de l’armée qui ont mené un assaut contre le complexe. Samedi, onze ravisseurs ont tué leurs sept derniers otages étrangers avant d’être abattus par l’armée algérienne. Les forces algériennes ont pu libérer « 685 employés algériens et 107 étrangers » et ont abattu « 32 terroristes », membres du groupe « Signataires par le sang » de l’Algérien Moktar Belmokhtar, a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué •

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