Les agents d’immigration disent soupçonner 23 femmes continentales d’avoir contracté des mariages blancs avec des hommes de Hong Kong afin de pouvoir mettre au monde leur bébé, à Hong Kong, alors que la politique du quota ‘zéro-naissance’ a destination des chinoises soit entrée en vigueur le 1er Janvier.
Photo: manifestation l’été dernier à Hong Kong contre les continentales qui venaient donner naissance à leurs enfants dans les hôpitaux de l’ancienne colonie britannique (Archives).
HONG KONG 香港 – Des contrôles dans des hôpitaux privés ont été menés après l’apparition des premiers soupçons le mois dernier à propos de certaines femmes qui ont déclaré que leurs enfants avaient été conçus par des continentaux et non par leurs maris de Hong Kong, certaines ayant contracté, exprès, un mariage à Hong Kong, après être tombée enceintes sur le continent. Une des suspectes purge actuellement une peine de prison, ce qui signifie que son bébé pourrait de toute façon naitre à Hong Kong.
La politique, interdisant aux femmes chinoises n’ayant aucune attache familiale à Hong Kong d’accoucher dans les hôpitaux de la ville, a été annoncée par le Chef de l’Exécutif Leung Chun-ying (梁振英) en Avril dernier. Cette régulation vise à endiguer la vague de naissances constatée, vague qui a submergé les hôpitaux de la ville, empêchant même certaines hongkongaises de pouvoir trouver des lits pour accoucher.
« J’espère que ces 23 cas étaient les derniers et que les continentales comprendront qu’il ne leur est plus possible, comme le passé, d’accoucher facilement à Hong Kong », a indiqué ce samedi, le directeur de l’immigration, Eric Chan Kwok-ki. Certains cas ont été découverts lorsque la mère est allée au département d’enregistrement des naissances.
« Une mère nous a affirmé que le bébé n’était pas de son mari hongkongais, mais d’un homme du continent. Nous avons donc trouvé cela suspect », a indiqué M.Chan. Le premier cas était donc une femme de 28 ans enceinte qui a été arrêtée à la frontière en Décembre et a admis lors des interrogatoires que le père naturel de son bébé était son ex-mari sur le continent, pas son mari à Hong Kong. Elle a été emprisonnée pour un an le 1er Février pour fausse déclaration et tromperie. Cela signifie que le bébé, qui va naître en prison, se qualifiera logiquement pour un titre de séjour.
Le département de l’immigration cherche actuellement à déterminer si un organisme pourrait tenter d’aider les femmes désirant trouver de ‘faux maris’. 61 831 femmes ont accouché l’an passé à Hong Kong, et 4 202 se sont vu refuser l’entrée car elles ne pouvaient justifier de rendez-vous obstétrique dans un hôpital de Hong Kong •