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Taiwan prévoit de retirer les troupes stationnées près de Xiamen, sur deux petits îlots, et désire transformer les anciens champs de batailles en attractions pour touristes, alors que les relations dans le Détroit s’améliorent, selon des officiels ce mercredi.
Photo: un soldat devant des hauts parleurs de propagande braqués vers la Chine (REUTERS).
TAIPEI 臺北 – Les deux petits îlots, Tatan et Ertan, faisant partie de l’île de Kinmen, contrôlée par Taiwan se trouvent à quelques kilomètres de la ville chinoise de Xiamen, et sont habitées environ par 120 soldats. Le magistrat du Comté de Kinmen, Lee Wuo-shih, ce mardi en a discuté avec le Ministre sans-portefeuille, Lin Chang-ze. « Le Ministère a accepté sur le principe le retrait des troupes, une fois le plan achevé, ce sera un nouveau pas vers la réconciliation dans le Détroit », a indiqué M.Lee.
Les deux îlots, qui ne sont tous les deux pas plus grand qu’un kilomètre carré, sont à environ 4 kilomètres de Xiamen. Une fois les deux îlots vidés des soldats, il n’est pas précisé si Kinmen subira prochainement le même sort. Le nombre exact de soldats sur l’île de Kinmen est toujours top-secret.
M.Lee a indiqué qu’il était confiant sur la capacité touristique des deux îles, où d’intenses combats se sont déroulés dans les années 50. « De nombreux sites de batailles sont restés intacts », a-t-il indiqué.
L’histoire raconte qu’une troupe de 300 hommes a réussi à empêcher le débarquement d’une garnison chinoise de plus de 700 hommes pourtant aidés par des bombardements intensifs en Juillet 1950. La bataille faisait partie du plan de la Chine Communiste pour reprendre Taiwan, où les troupes Nationalistes de Chiang Kai-shek (蔣介石) avaient trouvé refuge à la fin de la guerre civile en août 1949.
Lors d’un seconde offensive, l’armée chinoise a lancé plus de 470 000 bombes sur Kinmen et les îlots autour durant 44 jours à partir du 23 août 1958, tuant 618 soldats et civils, et en blessant 2 600 autres. Jusqu’à la fin des années 70, la Chine bombarda régulièrement ces petites îles, alors que Taiwan abreuvait les côtes chinoises de messages de propagande nationaliste.
Les tensions dans le Détroit se sont calmées depuis 2008 et l’accession au pouvoir de Ma Ying-jeou (馬英九), dont l’un des thèmes de campagne fut la stabilité du statu-quo dans le Détroit •
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