L’histoire d’un jeune indien coincé sur un radeau de survie accompagné d’un tigre affamé a permis à Ang Lee de devenir l’un des réalisateurs les plus importants du Monde.
Photo: Ang Lee et sa récompense (REUTERS).
TAIPEI 臺北 – Le réalisateur taïwanais a défait des grands réalisateurs comme Steven Spielberg et a gagné son second Oscar de Meilleur Réalisateur pour ‘Life of Pi’. Bien qu’il n’était pas favori, ce n’est pas non plus une vraie surprise. Cette victoire indique désormais que le cinéma asiatique est devenue mature.
Basé sur un best-seller, le film exploite les technologies les plus avancées pour recréer une fable fantastique, qui met en scène, en plus du tigre du Bengal, un zèbre, un orang-outang, une hyène, des méduses phosphorescentes et une pluie de poissons volants. Il y a dans ce film des scènes incroyables en 3D du héros et de son tigre, suspendus dans des horizons infinis, une vision élargie du message spirituel du livre. ‘Life of Pi’ permet ainsi d’utiliser la technologie afin de porter le message, plutôt que de l’enfouir sous des tonnes d’effets.
Il fut très gratifiant pour Taiwan, que dans son discours d’acceptation, il ait remercié la ville de Taichung pour avoir aidé le film. Ce fut une reconnaissance de ce que les autorités peuvent apporter à la communauté artistique.
Les films asiatiques se sont frayés un chemin sur le marché international depuis quelques années, et même si l’aura des films hongkongais des années 80 s’est un peu fanée, le gouvernement hongkongais, à l’image du gouvernement taïwanais peut aider davantage.
Avec une oeuvre qui traverse l’histoire, les genres et les cultures, Ang Lee démontre qu’il est un chinois cosmopolite, profondément enraciné dans sa culture sino-taïwanaise, et connecté au monde •