HSBC Holdings a fait état lundi d’une baisse légèrement plus marquée que prévu de son bénéfice imposable 2012, tout en annonçant une hausse de son dividende pour l’exercice qui vient de commencer en raison d’une croissance soutenue des activités à Hong Kong et ailleurs en Asie.
Photo: HSBC a indiqué ce lundi que ses profits avaient baissés de 16,50% en 2012 (Nora Tam).
HONG KONG 香港 (Agences) – A la suite de ces annonces, le titre de la première banque européennes en termes de capitalisation boursière perdait vers 11h30 GMT 2,9% à 706,8 pence, pesant sur l’indice regroupant les valeurs bancaires européennes, qui cédait 1,4%. Sur les 12 mois qui viennent de s’écouler, l’action HSBC a toutefois progressé de près de 30% contre une hausse de 9% pour l’indice sectoriel.
HSBC a dit avoir dégagé sur l’ensemble de l’année passée un résultat imposable en baisse de 6%, à 20,6 milliards de dollars (15,8 milliards d’euros), alors que 28 analystes financiers interrogés par Reuters avaient anticipé en moyenne 22,7 milliards. Le résultat a notamment été impacté par une perte de 5,2 milliards de dollars passée par la banque sur la valeur de sa propre dette. Comme d’autres banques britanniques, HSBC a également passé des provisions sur des pratiques commerciales abusives en Grande-Bretagne.
HSBC a également mis de côté 598 millions de dollars en vue de compensations dans le dossier de non-respect des règles dans la vente de produits complexes de couverture de taux à des PME. HSBC a annoncé une augmentation de 11% des trois premiers dividendes intermédiaires versés au titre de 2013, à 0,10 pence, le groupe disposant d’importantes liquidités du fait de la cession d’un certain nombre d’actifs.
Avant même cette année, HSBC faisait déjà partie entreprises du Footsie 100 de la Bourse de Londres proposant, rapportés aux bénéfices, les dividendes les plus élevés. Engagé dans une période de réduction des coûts, HSBC a fermé ou vendu 47 activités au cours des deux dernières années. Cela n’a pas empêché le ratio retour sur capitaux (RoE), une mesure clef de la rentabilité, de tomber à 8,4% en 2012 contre 10,9% en 2011 alors que l’objectif fixé pour cette année est de 12% à 15%. La banque a cependant déclaré qu’elle était bien partie pour atteindre cet objectif.
La banque a précisé que les cinq plus gros salaires de l’établissement représentaient un total de 27,8 millions de livres en 2012, dont 21,5 millions de bonus. Les responsables européens ont trouvé jeudi un accord provisoire prévoyant que les primes versées aux banquiers ne puissent dépasser le montant de leur salaire. S’exprimant devant des journalistes, Stuart Gulliver a déclaré qu’il était prématuré de s’exprimer sur ce sujet, notant cependant que la mise en place d’une limitation des bonus ne signifiait pas qu’un déménagement du siège de HSBC à Hong Kong était revenu à l’ordre du jour •