Ce mardi, la Chine a offert aux Etats-Unis de discuter des questions de cybersécurité après une escalade de mots récemment entre les deux pays suite à des suspicions d’attaques de sites des deux côtés.
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PEKIN 北京 – Les deux économies les plus importantes se battent depuis des mois, chacun accusant l’autre de hacking sur ses sites officiels et des sites de grandes entreprises. Une société américaine de sécurité Internet, a indiqué le mois dernier que des unités militaires chinoises étaient probablement derrière une série d’attaques ciblées principalement sur des sites officiels aux Etats-Unis.
La Maison Blanche a exhorté lundi la Chine à prendre des mesures contre le piratage informatique et l’espionnage numérique, en prévenant que la communauté internationale ne pouvait pas tolérer de telles attaques. « Ce n’est pas seulement une inquiétude relative à la sécurité nationale, ou une préoccupation du gouvernement américain », a affirmé le conseiller de sécurité nationale du président Barack Obama, Tom Donilon, en évoquant à nouveau un dossier dans lequel Pékin proteste régulièrement de son innocence.
« Il faut que Pékin prenne des mesures sérieuses pour enquêter sur ces activités et y mettre fin », a-t-il insisté, tout en expliquant que son pays souhaitait voir la Chine « s’engager dans un dialogue constructif avec nous pour établir des règles de comportement acceptable » dans le cyberespace.
Lors d’un point presse ce mardi, Hua Chuying, porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères de Pékin, a indiqué: « la sécurité Internet est une question globale; en fait la Chine est un groupe marginal à ce propos, et l’une des plus grandes victimes des attaques », reprenant ainsi le refrain classique des officiels chinois. Deux sites web militaires chinois ont été victimes de plus de 140 000 tentatives d’attaques par mois en moyenne, l’an passé, selon des statistiques du Ministère des Affaires Etrangères •