Le Japon s’est déclaré mardi déçu que la Chine n’ait délégué personne pour participer aux cérémonies officielles du deuxième anniversaire du séisme et du tsunami de mars 2011, que Pékin a boycotté à cause du traitement diplomatique réservé à Shen Ssu-tsun (沈斯淳), représentant de Taiwan.
Photo: Shinzo Abe s’inclinant devant le mémorial aux victimes du séisme et du tsunami du 11 mars 2011 (REUTERS).
TOKYO (Agences) – Le gouvernement japonais avait expliqué à la Chine qu’elle entendait traiter Taiwan en rapport avec l’énorme soutien apporté au Japon lorsqu’il a été frappé par ce désastre il y a deux ans, a déclaré à la presse le secrétaire général du gouvernement, Yoshihide Suga. Tokyo, a-t-il précisé, avait indiqué à Pékin que cela ne changeait en rien la position du Japon concernant le statut de Taiwan telle qu’exprimée dans la déclaration commune sino-japonaise de 1972.
Dans ce texte, le Japon reconnaît Pékin comme le seul gouvernement légal de Chine. « La Chine n’a pas compris et était absente », ce qui est extrêmement décevant et très dommage, a poursuivi l’officiel japonais. Le ministère chinois des Affaires étrangères s’est dit pour sa part mécontent que le représentant de Taiwan, Shen Ssu-tsun (沈斯淳), ait été traité sur un pied d’égalité avec des diplomates ou des représentants d’institutions internationales.
Lors du premier anniversaire de la catastrophe du 11 mars 2011 l’an dernier, le gouvernement japonais de centre-gauche, prédécesseur de l’équipe de droite actuellement au pouvoir, n’avait pas retenu Taiwan dans la liste des pays nommés lors de la cérémonie officielle. Cette nouvelle friction sino-japonaise intervient alors que trois navires gouvernementaux chinois ont fait mardi une incursion de trois heures dans les eaux territoriales des îles Senkaku, un archipel en mer de Chine orientale administré par Tokyo mais vigoureusement revendiqué par Pékin sous le nom de Diaoyu •