Le Diocèse de l’Église Catholique Romaine de Hong Kong a accueilli ce jeudi la nomination en tant que Pape de Jorge Mario Bergoglio sous le nom de François, indiquant qu’il espérait que le nouveau Pape pourrait mener les millions de fidèles vers des temps meilleurs.
Photo: le vicaire général de Hong Kong, le Révérant Michael Yeung Ming-cheung (Edward Wong).
HONG KONG 香港 – « Nous espérons que tous les fidèles catholiques vont prier pour lui », a indiqué le Diocèse de Hong Kong, par la voie de son vicaire général, le Révérant Michael Yeung Ming-cheung ce jeudi lors d’une conférence de presse à l’occasion de la nomination du nouveau Pape. Le Pape François, premier Pape Jésuite de l’Histoire de l’Église Romaine, est aussi le premier Pape ne provenant pas d’Europe, il est argentin. Il a été élu au cinquième tour de votes, lors du conclave des cardinaux.
Le diocèse de Hong Kong, un endroit unique en Chine continentale, où les fidèles peuvent pratiquer leur religion librement, va organiser des commémorations spéciales avant la Semaine Sainte, en commençant ce dimanche 24 Mars, pour fêter l’annonce du nouveau Pape. Les commémorations seront probablement menées par le Cardinal John Tong Hon.
Récemment, l’Église Catholique a été marquée par des scandales sexuels et une pauvre gouvernance à tous les échelons. Le Rvt Yeung a précisé que le choix du Pape de son nom, François, était un signal clair d’une main tendue en signe d’amitié vers Pékin, et se réfère à Saint François Xavier, le fondateur de l’ordre des Jésuites. Saint François a été un évangéliste populaire en Asie. Il est mort sur une île au large des côtes de la province du Guangdong en 1522, alors que son ambition de répandre le catholicisme en Chine n’était pas achevée. Une relique est conservée à Macao et deux écoles de Hong Kong portent son nom.
Le Rvt Yeung a cependant ironisé: « il faut être deux pour danser un tango. Le Vatican a toujours été désireux de discuter avec le gouvernement chinois, mais il semble que la Chine n’est pas toujours très enclin à le faire ». Le Cardinal Joseph Zen Ze-kiun, a indiqué pour sa part, qu’il avait parlé récemment, il y a une semaine, avec le Cardinal Bergoglio, qui n’était pas encore Pape, sur le dossier chinois, pendant quelques minutes. « Je lui ai dit que la situation actuelle en Chine était très difficile, et qu’il n’y avait pas eu d’amélioration〔en Chine〕depuis plusieurs années, et que bien au contraire, on avait le sentiment d’être revenus en arrière ». Selon le Cardinal Zen, le Cardinal Bergoglio l’a écouté longuement et patiemment, mais sans lui donner son sentiment •