Si vous bloquez Facebook, ayez au moins les tripes de le dire… Apparemment, ça ne marche pas pour les censeurs chinois, qui disent, bien entendu à qui veut l’entendre qu’il n’y a pas de censure d’Internet en Chine.
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HONG KONG 香港 – Ce refus d’accepter sa propre censure, explique peut-être ce récent article publié sur un site web du gouvernement et qui est ambigüe, voire amusant : « la Birmanie a récemment débloqué le site social populaire ‘Facebook’. Il ne reste plus que 4 pays dans le monde qui le bloquent encore: la Corée du Nord, Cuba, l’Iran et ‘un autre pays’… ».
Un autre pays ? Depuis quand la Chine se réfère a elle-même de cette façon ? Les habitants de Chine devront-il maintenant cocher « un autre pays » sur les formulaires quand on leur demande « pays d’origine » ?
Pourquoi les leaders chinois sont-ils si honteux du Grand Mur Pare-feu (Great Fire Wall) qu’ils ont eux-mêmes construit ? Ou bien pensent-ils que les chinois sont assez stupides pour ne s’apercevoir de rien ? Si c’est cela, c’est raté.
Sur les médias sociaux de Chine, ce jeudi, des discussions assez vives se sont engagées sur cette histoire. « Les citoyens de ‘l’autre pays’ sont bien obligés d’utiliser d’autre voies, puisque Facebook n’est pas autorisé », indique un netizen sur Weibo (微博) (le Twitter à la sauce chinoise). « 4 n’est-il pas le parfait numéro dans un jeu de Mahjong ? » écrit un autre blogger passionné de jeux.
Il faut signaler qu’à côté de Facebook, d’autres sites populaires comme Twitter et YouTube ne sont pas accessibles non plus en Chine Continentale.
Le gouvernement de Birmanie a débloqué certains sites étrangers comme Facebook, la BBC et YouTube depuis 2011. La Chine, ou devons-nous dire « l’autre pays », n’a débloqué pour le moment que le site de cinéma IMDB, et devrait pas changer dans les mois à venir. Si des modifications sont à venir, espérons que ce sera dans le bons sens •
Article original : Amy Li’s blog / South China Morning Post (南華早報)