Un homme de la Province du Zhejiang est décédé du virus de la grippe aviaire souche H7N9 ce mercredi selon les médias d’état, portant le nombre de décès à trois pour le moment.
Photo: les autorités sanitaires du pays sont désormais sur le qui-vive (Xinhua).
HONG KONG 香港 – Cet homme était l’un des deux cas rapportés plus tôt dans la journée de mercredi dans la Province du Zhejiang par l’agence officielle Xinhua. Le nombre total de cas est désormais de neuf en Chine continentale. Les autorités ont indiqué ce mercredi tenter de déterminer comment cette nouvelle variété de grippe peut affecter les humains, mais ont indiqué à nouveau ce mercredi que la transmission d’homme à homme n’était pas avérée.
Selon le site web du « Zhejiang Online », ce troisième décès est un homme de 38 ans, chef cuisinier, alors que l’autre cas de la Province est un homme de 67 ans, retraité, qui est traité actuellement en chambre stérile dans un hôpital.
Deux décès ont été rapportés durant le week-end à Shanghai, un autre cas a été localisé dans la Province de Anhui, et mardi, 4 cas ont été découverts dans la Province du Jiangsu.
L’Organisation Mondiale de la Santé a minimisé le risque de pandémie pour le moment, indiquant cependant qu’il était urgent de comprendre comment le virus se transmettait, d’autant plus que la souche H7N9 n’est pas considérée comme « virulante ». L’infection est pour le moment liée à la manipulation de volaille ou d’approche de volatilles ou d’oiseaux.
« Si nous ne comprenons pas rapidement comment la transmission s’effectue, nous risquons fort de perdre le contrôle et donc d’arriver à une propagation rapide », a alerté le Professeur Malik Peiris, de l’Ecole de Virologie à l’Université de Hong Kong. « Si nous ne l’éradiquons pas rapidement, ce virus va se répendre en Chine, et au-delà ».
Le voisin de la Chine, le Viet-nam, vient d’annoncer ce mercredi l’arrêt immédiat de l’importation des volailles chinoises, et a mis en place des contrôles à ses frontières. Taiwan, a pour sa part relevé son niveau d’alerte et a mis en place un groupe d’experts pour s’occuper de l’éventualité d’une épidémie.
A Shanghai, où deux personnes sont mortes, les habitants commencent à exprimer des craintes quant à la consommation de volailles. « Je n’achète plus de volaille pour le moment, j’attends que la situation s’améliore », a indiqué une personne âgée à la presse sur un marché traditionnel de Shanghai.
Les officiels de Shanghai se veulent rassurants, indiquant que les volailles et le porc vendus sur les marchés de la ville sont sains, alors que deux personnes sont mortes du H7N9 dans la ville, et que plus de 16 000 cadavres de porcs ont été repêchés dans les eaux en amont de l’embouchure du fleuve le mois dernier, sans que l’on sâche réellement pourquoi ces animaux étaient morts, ni d’où ils venaient. La Chine est considérée comme un pays à risque pour la grippe avaire étant donné qu’il s’agit du plus gros producteur de volailles, et que beaucoup d’éleveurs vivent à proximité de leurs animaux, dans les campagnes.
La dernière épidémie de grippe aviaire, de souche H5N1, a tué plus de 360 personnes à travers le Monde, de 2003 au 12 Mars 2013, date à laquelle l’OMS a annoncé son éradication •