Quelques continentaux ont découvert la voie pour faire revivre leurs êtres chers grâce à une technologie moderne: le QR-code.
Photo: un jeune garçon utilisait ce jeudi son téléphone portable pour flasher le QR-code situé sur la tombe d’un de ses proches (NBC News)
PÉKIN – Ceux qui visitaient les tombes de leur famille durant le festival Ching Ming (Toussaint chinoise) de ce jeudi, ont peut être été étonnés de voir les voisins utiliser leurs portables pour flasher un code sur la tombe de leur famille, et écraser une larme ou partir dans un grand éclat de rire.
Les cimetières « interactifs » ont débarqué depuis quelques temps en Chine, et consiste à graver un QR-code (Quick Response) sur la tombe, qui peut ensuite être scanné pour accéder à des informations digitales, des photos et même des vidéos sur la personne décédée. Ce nouveau service, encore de niche, est de plus en plus intéressant pour beaucoup de familles, qui y trouvent une alliance entre tradition et modernité.
Alors que l’espace disponible sur les tombes est très petit, le QR-code permet d’accéder à une vaste base de données de souvenirs et d’informations à propos de ces chers disparus via un simple scan. Tout le monde peut ainsi y accéder, même les étrangers à la famille.
A travers la Chine, de plus en plus de cimetières offrent cette option de placer des codes à côté, ou à la place, des épitaphes.
Bien sûr, certains peuvent y être opposés, surtout l’ancienne génération, qui peut même crier à l’outrage de l’intrusion de ce genre de technique dans les cimetières, mais les jeunes s’y retrouvent. Au final, chaque famille peut de toute façon refuser l’imposition d’un tel service sur la tombe des disparus.
Le directeur des ventes du cimetière de Jiufeng, à Ningbo (Province du Zhejiang), indiquait à la presse ce jeudi que le service avait été lancé il y a quelques semaines, mais faisait déjà parler de lui, et beaucoup le jugeait mal et criait à l’outrage. « Nous avons lancé ce service parce que nous voulions offrir aux familles quelque chose de différent. Nous ne pensions pas qu’il y aurait autant de controverse ».
Le code, de la taille d’un boite d’allumettes connecte les smartphones directement sur des sites dédiés aux décédés. Ces sites sont maintenus par le cimetière qui les loue à l’année pour 300 yuans (30 Euros). Ils peuvent contenir des poèmes, de la musique, des photos, des vidéos, et peuvent être accessibles à tous, ou protégés par un mot de passe •