Le nombre de décès dans le coup de grisou qui a soufflé une mine de charbon dans la province du Sichuan, est désormais de 41 personnes, l’accident le plus grave dans une mine cette année. Un mineur a cependant été retrouvé vivant ce vendredi.
Photo: les sauveteurs se préparaient pour descendre dans la mine ce vendredi (Xinhua).
PÉKIN – Cinq personnes étaient encore bloquées sous-terre deux jours après l’explosion qui a touché la mine de Xiaojiawan ce mercredi soir dans la ville de Panzhihua au Sichuan. L’un des derniers accidents dans une mine, soulignant une fois encore la pauvreté de la sécurité dans l’industrie minière en Chine. Les secouristes ont déjà remonté 38 corps sans vie, alors que trois mineurs avaient été secourus, mais sont décédés à l’hôpital des suites de leurs blessures.
Les secouristes avaient encore du mal, ce vendredi soir à atteindre la zone où les cinq mineurs étaient bloqués, gênés qu’ils sont par haute température et les taux élevés de monoxides de carbone. Après avoir réparé le système de ventilation, qui devrait éviter une nouvelle explosion, les mineurs pourraient n’être secourus que par un petit passage qui est en train d’être sécurisé.
Le gouvernement local de Panzhihua n’était pas disponible pour commenter l’évènement, mais un communiqué posté en ligne a confirmé que le nombre de victimes s’élevait à 41 personnes, 19 morts de plus que jeudi soir. C’est l’accident le plus mortel de Chine en 2012, le précédent avait eu lieu dans une mine du Yunnan en novembre dernier, où 35 mineurs étaient morts. Les autorités locales ont demandé la fermeture de la mine, et la compagnie exploitante a été condamnée à une amende de 5 millions de Yuans (627 800 Euros) alors que 19 personnes font toujours l’objet d’une enquête judiciaire.
Les mines chinoises sont les plus dangereuses du monde du fait d’une réglementation laxiste, une forte corruption et une inefficacité des associations devant contrôler la sécurité. L’an passé, 1 973 mineurs ont été tués dans des accidents dans des mines de charbon sur le continent, mais c’est 19% de moins que l’année précédente. Certains groupes de défense des travailleurs précisent que ce chiffre est sous-estimé, du fait notamment que de nombreuses compagnies exploitantes ne rapportent pas les accidents survenus, afin d’éviter les sanctions •