Le virus du H7N9 pourrait être transmissible pas seulement par contact avec des volailles infectées, mais également par l’air, selon une équipe d’études à l’Université de Hong Kong après des expériences intensives en laboratoires.
Photo: des poulets vivants vendus sur un marché de Kowloon ce jeudi (SCMP).
HONG KONG 香港 – Alors que le virus semble être pour le moment sous contrôle, des chercheurs de Hong Kong viennent d’alarmer le gouvernement local afin qu’une surveillance stricte soit maintenue, surveillance qui doit inclure les volailles, mais aussi les humains, et les porcs. « Nous avons découvert que les porcs pouvaient être aussi infectés, ce que nous ne savions pas encore », a indiqué le Dr Maria Zhu Huachen, professeur-assistante en recherches à l’Ecole de Santé Publique de la HKU.
Récemment, l’OMS a confirmé que 131 personnes avaient été infectées et qu’il y avait 36 victimes à déplorer. Tous les cas, à l’exception d’un, ont été détectés en Chine. Un cas a été détecté à Taiwan, sur une personne revenant de Chine. Depuis le contrôle strict des marchés aux volailles en Chine, plus aucun cas n’a été signalé depuis le 8 Mai dernier. Le Pr.Zhu a indiqué qu’il n’y avait aucune preuve de transmission entre les humains, mais que cependant, une transmission entre mammifères était possible.
Dans l’étude publiée ce vendredi dans le journal « Science », la capacité d’infection du H7N9 a été mise en évidence, démontrant que le virus pouvait se développer dans l’air, d’une cage à une autre cage par exemple, en perdant cependant de sa virulence sur la longueur.
« Des personnes pourraient transmettre ce virus à d’autres, sans même savoir qu’elles sont malades », a indiqué le Pr.Zhu.
Des tests additionnels sur des porcs ont été réalisés, et ont prouvés qu’ils peuvent aussi être infectés par le H7N9. Le Pr.Zhu alerte ainsi les autorités que le H7N9, se mutant avec un autre virus de grippe porcine, pourrait générer de nouvelles variantes. « Pour le moment, le côté positif, c’est que ce virus est assez peu virulent », a-t-elle indiqué.
« La plupart des cas de décès suite à la H7N9, sont pour le moment liés à d’autres problèmes médicaux des patients, amplifiés par la H7N9, c’est un catalyseur, pas forcément un virus tueur en tant que tel », a précisé le Pr.Zhu •