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Taiwan et les Philippines ne doivent pas laisser leurs relations diplomatiques affecter leurs échanges culturels, a indiqué une réalisatrice taïwanaise.
Photo: CNA
TAIPEI 臺北 – « Je pense que les échanges culturels, artistiques et sportifs sont nécessaires en temps de crise, car ils aident les personnes à se comprendre mutuellement », a indiqué Jasmine Lee, dont le documentaire « Money and Honey » en 2011, décrivait la vie des travailleurs philippins à Taiwan.
« Je pense que nous sommes actuellement dans une situation perdant-perdant », a indiqué Mme Lee dans une interview avec Central News Agency (CNA 中央通訊社) , se référant à la décision taïwanaise récente de suspendre tous les échanges avec les Philippines.
Cette décision a impliqué par exemple que l’équipe masculine de basket-ball des Philippines n’a pas été invitée à participer à la Jones Cup, un tournoi annuel, à Taiwan cette année.
Mme Lee a exhorté également les Philippines à s’excuser suite à la mort d’un pêcheur taïwanais visiblement tué par les garde-côtes philippins le 9 Mai dernier, et a indiqué que les politiciens et les médias des deux côtés devaient « revenir à une communication plus rationnelle », et ne pas permettre que cet incident affecte les relations culturelles ou sportives.
« Ces sportifs philippins auraient pu devenir des alliés de Taiwan et pressurer éventuellement leur gouvernement à propos de Taiwan », a précisé Mme Lee, qui a passé 13 ans à filmer les travailleurs philippins à Taiwan pour son documentaire.
« Money and Honey » a été nominé pour les Golden Horses de Taiwan en 2012, et a gagné un prix au Festival International du film à Busan, en Corée du Sud en 2011.
Elle a déclaré espérer que la dispute pourrait être rapidement résolue, et que les sanctions taïwanaises envers les Philippines, pourraient être prochainement levées •
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