L’activiste chinois Wang Dan, un des leaders étudiants de Tiananmen, a lancé un nouveau site web pour demander une justice plus transparente en Chine.
Photo: Wang Dan en août dernier .
TAIPEI 臺北 – Un groupe d’activistes des Droits de l’Homme et le Parti Démocratique (DPP 民主進步黨), se préparent à la commémoration ce 4 juin, du massacre de la Place Tiananmen (天安門廣場), à Pékin en 1989. Une statue de la Liberté sera érigée sur Liberty Square à Taipei, et un forum sur la situation des Droits de l’Homme en Chine, organisé.
Le Groupe, qui inclus l’Association taïwanaise pour les Droits de l’Homme en Chine, l’Association de Surveillance de la Démocratie, l’Association des Droits de l’Homme de Taiwan, et un groupe d’étudiants pour la promotion des Droits de l’Homme en Chine, a indiqué ce lundi que l’évènement cette année aurait un focus différent des années passées.
Les activistes jusqu’à présent, ont toujours demandé la réhabilitation politique des victimes des manifestations pro-démocratiques, écrasés dans le sang dans la nuit du 4 au 5 Juin 1989. Cette année, ils ont décidé de demander à ceux à l’origine du massacre, de rendre des comptes.
« Du fait que Pékin n’a jamais arrêté d’oppresser les dissidents politiques. Demander leur réhabilitation est une action passive, c’est pour cela que nous avons décidé d’avancer d’un pas dans nos demandes », a indiqué lundi Jin Yu, représentant d’un groupe d’Universitaires pour les Droits de l’Homme, lors d’une conférence de presse à Taipei.
Wang Dan, leader étudiant des protestations de Tiananmen en 1989, désormais exilé et professeur-assistant à l’Université National de Tsing Hua à Hsinchu, a annoncé le lancement d’un site nommé « laqingdan » (faire une liste), pour aider à instaurer une justice parallèle en Chine afin de mettre en place « un nouvel ordre politique solide pour le futur de la Chine ».
M.Wang a écrit dans un communiqué de presse publié sur son site (www.laqingdan.net), qu’il souhaitait lister tous les cas de violences d’état, de corruptions, de réductions des droits humains et d’actions anti-démocratiques sur le sol chinois, depuis la fondation de la République Populaire de Chine (PRC 中华人民共和国) en 1949. Les noms des officiels chinois ayant commis les violations seront aussi listés.
Cette liste devrait ensuite être remise au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU et aux gouvernements des démocraties occidentales, a indiqué M.Wang.
M.Wang est aussi participant à un séminaire organisé à partir de ce mardi par le DPP sur le thème des Droits de l’Homme en Chine, séminaire qui désire examiner le développement des droits humains en Chine depuis 1989. Ce séminaire est un prélude à 9 rencontres qui devraient se tenir sur les affaires chinoises à partir du 20 Juin en réponse aux demandes de positions claires du DPP sur les affaires chinoises •
Souvenir: la statue de la Liberté qui fut érigée
en Mai 1989 par les manifestants sur la Place Tiananmen (天安門廣場) (DR).