L’ancien Premier Ministre KMT Hau Pei-tsun (郝柏村) a appelé Pékin à abandonner la menace de la force contre Taiwan et de travailler avec Taipei pour réunifier les deux côtés dans un nouveau style de « démocratie à la chinoise ».
Photo: Hau Pei-tsun (郝柏村) à Hong Kong (DR).
TAIPEI 臺北 – M.Hau a indiqué lors d’une conférence à l’Université Urbaine de Hong Kong, que deux étapes seraient nécessaire pour achever ce que le Président chinois Xi Jinping (习近平) a fréquemment décrit comme « le rêve chinois », une vision idéale pour le pays.
« Les bases de la Démocratie doivent être d’arrêter la bataille entre le peuple chinois et arrêter cette époque du pouvoir politique qui ne voit que les canons comme solution », a indiqué M.Hau, 95 ans.
Selon lui, Pékin doit apprendre des expériences de Taiwan en matière de démocratie, depuis la mort du leader du Kuomintang, Chiang Kai-shek (蔣介石). Il a noté que la succession pacifique a été menée par Lee Teng-hui (李登輝) suite au décès de Chiang Ching-kuo (蔣經國), le fils de Chiang Kai-shek (蔣介石), en 1988.
« Taiwan a commencé sa réforme démocratique en mettant fin au parti unique et a mis en place la liberté de la presse, suite au décollage économique à la fin des années 80″, a indiqué M.Hau, suggérant que maintenant les continentaux désiraient probablement le même type de réformes politiques.
La participation de M.Hau à la seconde guerre mondiale contre le Japon, et à la guerre civile chinoise contre le Parti Communisme lui a valu le grade de Général 5 étoiles dans l’armée. Il s’est notamment illustré dans les batailles de l’île Quemoy, bombardée par la Chine dans les années 60, 70. Il devint Premier Ministre de Lee Teng-hui (李登輝) en 1989.
« Les slogans tels ‘contrer la Chine’ de Chiang Kai-shek (蔣介石) ou ‘libérer Taiwan’ de Mao Zedong (毛泽东), ne sont pas réalisable désormais, le futur développement de nos relations doivent coller au principe de ‘pas de guerre, pas d’indépendance et unification graduelle’ » a indiqué M.Hau.
Il a proposé une alternative « démocratique » comme en Occident, indiquant qu’un nombre limité de partis politiques pourraient participer aux élections mises en place, « les partis qui recueillent 20% de popularité auprès des électeurs pourraient ainsi participer », a indiqué M.Hau •