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Une exposition à propos de la vie des « femmes de confort » taïwanaises s’est ouverte ce mercredi à Taipei, attirant à nouveau l’attention sur ces femmes forcées à se prostituer par l’armée impériale japonaise dans des bordels de l’armée durant la Seconde Guerre Mondiale.
Photo: Seoul Times / DR
TAIPEI 臺北 – L’exposition organisée à la Maison Historique de Bopiliao, dans le district de Wanhua à Taipei, inclue des photographies de leur vie quotidienne. Des photographies prises par les femmes elle-mêmes sont aussi montrées, ainsi que des objets personnels et des vidéos démontrant leur combat douloureux pour obtenir des excuses du gouvernement japonais, qui ne sont jamais arrivées.
Kang Shu-hua (康淑華), directrice de la Fondation de Taipei pour les Femmes a indiqué que sa fondation avait organisé cette exposition pour éduquer le peuple sur cette affaire qui fait partie de la Grande Histoire du Monde. « Il reste six femmes de confort à Taiwan, et elles ne peuvent plus se battre pour le souvenir et leurs droits, nous devons prendre le relais pour apprendre aux jeunes ce qui s’est passé, et les inciter à continuer le combat ».
« Ma mère n’a jamais osé raconter son histoire même après la mort de mon père, parce qu’elle était effrayée que sa fille et ses petit-enfants ne la voient plus pareille et tentent de l’éviter », indique Huang Feng-chiao, fille adoptive de Wu Hsiu-mei, qui est morte l’an passé à l’âge de 96 ans. « Elle a ravalé sa peine, toute sa vie ».
Depuis 1992, la Fondation a réussi à trouver et confirmer le nom de 58 anciennes femmes de confort taïwanaises. Il semble que 2 000 taïwanaises aient été transformées en esclaves sexuelles par le Japon durant la Seconde Guerre Mondiale.
L’exposition se tiendra jusqu’au 18 Août •
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