Hsu Shih-jung, professeur à l’Université Nationale de Chengchi (國立政治大學), arrêté mardi durant une manifestation contre la démolition forcée dimanche dernier de 4 maisons à Dapu dans le Comté de Miaoli a accusé ce mercredi les autorités d’avoir demandé à la Police d’utiliser une force excessive contre les manifestants. Il demande au Président Ma Ying-jeou (馬英九) d’arrêter la répression contre le Peuple.
Photo: Taipei Times (台北時報)
TAIPEI 臺北 – « La plupart des policiers de Taipei ont été gentils avec moi et je pense qu’ils ont été forcés par les autorités de gérer la manifestation avec violence. Ce sont eux les non-civilisés », a indiqué Hsu Shih-jung devant le Conseil de la Ville de Taipei.
M.Hsu a été embarqué par des officiers de police ce mardi alors qu’il criait devant le nouveau Ministère de la Santé de Taipei: « vous avez fichu par terre nos maisons à Dapu hier; nous détruirons ce gouvernement demain ». Les Policiers l’ont emporté dans une voiture de police au Bureau des Procureurs de Shilin, déclarant qu’il avait violé la loi sur la sûreté publique. Il a été relâché à 22h30, pour « manque de preuve », (voir notre article : Ndlr).
Montrant les bleus sur ses bras, M.Hsu a indiqué qu’il avait coopéré avec la Police quand ils lui ont demandé de quitter la zone interdite devant le Ministère, cependant il a été arrêté et violenté. « Les Policiers de Taipei sont cependant très gentils et civilisés, je ne comprends pas pourquoi le Président Ma et les autorités leur demandent d’être violents, et ne les laissent pas s’occuper de l’application des lois avec sérénité ».
Pour supporter le droit d’assemblée et de paroles de M.Hsu et des autres manifestants, le groupe DPP de Taipei a demandé au gouvernement d’ajuster sa politique envers les manifestations et d’arrêter de créer des tensions entre les citoyens et le public. Hsu Chia-ching (徐佳青), conseillère municipale du DPP a indiqué que l’administration du Président Ma avait installé un état policier à Taiwan, et que le Président utilisait maintenant le service de Sécurité Nationale pour arrêter les citoyens qui osent manifester contre lui •