Dix-huit personnes au moins ont été récemment arrêtées en Chine dans l’enquête sur le scandale de corruption qui touche le laboratoire pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline, a rapporté vendredi soir la radio d’Etat.
Photo: REUTERS
PEKIN 北京 (Agences) – Selon elle, la police de la ville de Zhengzhou (郑州) (centre) a « récemment arrêté, en accord avec la loi, 18 employés de GlaxoSmithKline (Chine) et du personnel médical ». La radio n’a donné aucun détail particulier sur les arrestations et n’a pas indiqué quand ces arrestations se sont passées.
Contactée, la police de Zhengzhou (郑州) a déclaré ne rien savoir à ce sujet, sans faire d’autres commentaires. Le service communication de GSK à Londres n’a pas désiré faire de commentaire pour le moment. La police chinoise avait déjà annoncé mi-juillet le placement en détention de quatre membres de la direction chinoise de GSK.
GlaxoSmithKline est accusé d’avoir versé des pots-de-vin à des fonctionnaires et médecins chinois via des agences de voyage pendant six ans. Depuis 2007, le groupe a, selon les enquêteurs, versé jusqu’à trois milliards de yuans (375 millions d’euros) à 700 agences de voyages et de conseils.
GSK a admis que certains cadres chinois du groupe avaient apparemment enfreint la loi mais le directeur général de la société, Andrew Witty, a assuré que son siège à Londres n’était pas au courant de ces pratiques. Le groupe a également annoncé jeudi la nomination d’un de ses principaux responsables européens à la tête de ses activités en Chine.
L’agence officielle Xinhua rapporte que certains employés de GSK sont « soupçonnés d’avoir offert des pots-de-vin à des médecins, en leur demandant de prescrire davantage de médicaments pour gonfler les volumes de ventes ».
Selon des témoins interrogés par l’agence, GSK s’était fixé pour objectif d’augmenter ses ventes de 30% par an au cours des deux dernières années, un objectif qui ne pouvait être atteint qu’en poussant les médecins à prescrire davantage, en l’absence d’augmentation du nombre de patients •