La chanteuse A-mei fut la première à signer la pétition visant à donner le droit aux gays, lesbiennes et trans-genres de se marier comme les couples hétérosexuels.
Photo: la signature de la chanteuse Chang Hui-mei, mieux connue sous le nom de A-mei, est visible sur ce poster faisant la promotion d’une campagne faite par l’Alliance Taiwanaise pour les Droits Civils du Mariage (Yang Chiu-ying, Taipei Times (台北時報))
TAIPEI 臺北 – Des groupes civils ont commencé la pétition à Taipei ce samedi, pour demander au gouvernement de voter une loi reconnaissant toutes les formes de mariages. La première personne à signer la pétition fut la chanteuse Chang Hui-mei, mieux connue sous le nom de A-mei, depuis longtemps engagée dans la cause pour les mariages de même sexe.
Au delà d’être la première à signer la pétition, A-mei s’est aussi portée volontaire pour faire une vidéo faisant la promotion du concept de la multi-famille. Plusieurs autres artistes se sont engagés aussi hier sur cette pétition, dont l’écrivain Chen Hsueh et le scénariste de cinéma, Neil Peng. L’Alliance Taiwanaise pour les Droits Civils du Mariage (TAPCPR), qui a initié cette pétition, a indiqué qu’aussi longtemps que les droits et libertés ne gênaient pas la société et l’ordre sociale, tous les citoyens étaient protégés par la Constitution, mais que malheureusement, la définition légale du mariage continuait à être l’union d’un homme et d’une femme.
« Cette définition prive les homosexuels (gays et lesbiennes), les bi-sexuels et les trans-genres du droit au mariage, et c’est une violation de la Constitution que de nier le droit au mariage à ces personnes », indiquait hier l’Alliance par communiqué. « La pétition vise à permettre le mariage de personnes du même sexe, et que les familles ainsi constituées soient reconnues et bénéficient des protections légales » a précisé hier le secrétaire-général de l’Alliance, Chien Chih-chieh.
La présidente de l’Alliance, Victoria Hsu a indiqué que déjà 11 pays dans le monde, dont le Danemark, l’Argentine, l’Afrique du Sud et l’Espagne, reconnaissaient le mariage de personnes du même sexe. « Les autorités de Birmanie sont aussi en train d’étudier le cas, tout comme la France qui pourrait légiférer dans ce sens d’ici l’an prochain », a-t-elle précisé.
L’Alliance a indiqué que cette pétition circulera pendant un an dans tout le pays, et qu’elle cherchera un million de signataires pour être ensuite transmise au Yuan Législatif, espérant faire avancer le problème •