Wang Jin-pyng (王金平) vient de gagner une nouvelle victoire dans sa bataille pour son poste de Président du Yuan Législatif contre la décision de son parti de l’expulser du parti et donc de son poste.
Photo: manifestation à Taipei (AP).
TAIPEI 臺北 – Au début du mois, la Cour du District de Taipei avait permis à Wang Jin-pyng (王金平) de se prévaloir d’une injonction, lui permettant malgré son expulsion du KMT de rester membre du parti et continuer sa fonction de Président du Yuan Législatif. Le Parti, présidé par le Président Ma Ying-jeou (馬英九), a fait appel de cette décision, un appel qui a été rejeté par la Haute Cour ce lundi.
« L’appel a été rejeté », a simplement déclaré Hung Kuang-tsan, porte-parole de la Haute Cour aux reporters. Le KMT a indiqué qu’il se pourvoyait en appel devant la Cour Suprême.
M.Wang, 72 ans, est très influent au sein du parti, et dans la vie politique taïwanaise d’une manière générale. Cette affaire fait peur car certains pensent désormais qu’une scission franche du parti est possible. Plusieurs politiciens ont déjà démissionné dans cette affaire, dont le Ministre de la Justice, Tseng Yung-fu le 10 Septembre dernier.
Le Président Ma a déclaré que pour sa part, il pensait que Wang Jin-pyng (王金平) ne pouvait pas mener la Législature alors qu’il est accusé d’avoir influencé des procureurs dans une affaire judiciaire mettant en cause le Président du groupe de députés du Parti Démocratique (DPP 民主進步黨) à la Législature, Ker Chien-ming (柯建銘).
Un rebondissement est intervenu quand la Commission d’Enquête qui a secrètement enquêté sur Wang Jin-pyng (王金平), a déclaré avoir eu recours à des écoutes téléphoniques directement sur les téléphones du Yuan.
Bien que les procureurs indiquent que ces écoutes étaient « légales », le DPP les a comparé au Scandale du Watergate aux Etats-Unis qui avait conduit à la démission de Richard Nixon en 1974 et ont donc demandé au Président Ma de démissionner •