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Des nuages de pollution ont recouvert la ville de Harbin, connue pour ses championnats mondiaux de sculpture sur glace, ce lundi selon les informations collectées, avec une visibilité tombée à moins de 10 mètres par endroit, ce qui constitue un évènement sans précédent en Chine, un pays où la pollution pose problème l’hiver depuis des années.
Photo: une femme portant un masque vérifie son téléphone portable devant l’Eglise Sainte-Sophie de Harbin ce lundi (REUTERS).
HARBIN (Heilongjiang) – (Agences) La télévision publique CCTV a montré longuement ce lundi soir des images en provenance de Harbin, où l’on aperçoit un brouillard de couleur brun noir charbon, dans lequel il est difficile de distinguer les bâtiments. Les autorités ont recommandé à la population de limiter les « sorties », alors que les embouteillages et les accidents sont nombreux, notamment parce que les conducteurs voient difficilement les panneaux et les feux de circulation.
Des informations provenant des centrales de contrôle de la pollution à Harbin, démontrent une forte concentration de PM2.5, une petite particule très dangereuse pour la santé. Cette concentration était ce midi à Harbin de 900 microgrammes par mètre cube d’air, soit 40 fois le taux maximum fixé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L’index général de l’air a été fixé à 500, le taux maximal de l’index chinois, sachant que les spécialistes pensent qu’il est beaucoup plus haut que le maximum de l’échelle.
Les écoles ont été fermées, les bus de liaison arrêtés, les autoroutes ont été fermées et les vols à l’aéroport interrompus. Le smog de ce lundi à Harbin, la ville la plus au Nord de la Chine, intervient alors que la ville vient d’activer son système de chauffage, pour faire face à l’hiver qui commence.
L’hiver dans le Nord de la Chine apporte ce genre de pollution extrême depuis quelques années, une combinaison entre les conditions météo et l’utilisation de charbon pour le chauffage. Pékin avait connu ce genre de conditions en janvier dernier (voir notre article de l’époque: Ndlr).
Le gouvernement avait annoncé en juin qu’il rendrait désormais les cadres locaux responsables de l’amélioration de la qualité de l’air dans leurs villes. La pollution de l’air a contribué au décès prématuré de 1,2 million de personnes en Chine sur la seule année 2010, avait estimé l’organisation Health Effects Institute, dans une étude parue en mars dernier •
Photo: comparaison entre une photo prise le 11 Octobre et la même photo prise ce lundi 21 Octobre (REUTERS).
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